Camille Kouchner : sa « peur de nuire » après ses accusations contre Olivier Duhamel

Invitée sur Radio Nova ce jeudi 8 avril, Camille Kouchner est revenue sur les raisons qui l’ont poussée à garder le silence suite au viol présumé de son frère jumeau par son beau-père, Olivier Duhamel.

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  1. Camille Kouchner


  2. Olivier Duhamel

Un lourd secret. En janvier dernier, Camille Kouchner publiait un livre coup de poing baptisé La Familia grande. Dans cet ouvrage, l’avocate raconte les faits d’inceste qu’aurait commis son beau-père, Olivier Duhamel, sur son frère jumeau. Des révélations qui ont fait couler beaucoup d’encre et ouvert la voie à de nombreuses victimes. Pourtant, pendant longtemps, Camille Kouchner a eu peur de briser l’omerta, comme elle l’expliquait ce jeudi 8 avril au micro de Radio Nova.

« J’ai fini par comprendre que ce silence n’était pas une intention de mon frère« , a-t-elle débuté, « J’ai compris que je recevais l’emprise de la même manière que lui. J’ai compris que j’étais complètement victime de l’emprise de mes parents sur nous« . Une emprise dont la jeune femme mettra des années à se défaire. « Je suis terrorisée à l’idée de nuire. C’est ça qui est tordu en fait, c’est ça la perversité de ce que l’on fait porter aux enfants, victimes directes ou indirectes, c’est cette responsabilité-là« , déplore-t-elle.

« On dénonce des gens que l’on a beaucoup aimés »

En brisant l’omerta, Camille Kouchner savait qu’elle allait non seulement ouvrir une porte qu’elle ne pourrait plus jamais refermer, mais également devoir faire le deuil de son beau-père et de sa mère, Evelyne Pisier, qui a tourné le dos à ses enfants. « On dénonce des gens que l’on a beaucoup aimés, en qui l’on avait confiance et surtout qui nous ont aidés à construire le monde, qui nous ont transmis des valeurs et qui nous ont donné les mots pour concevoir le monde« , explique-t-elle.

Acculée après ses révélations, l’avocate a heureusement pu compter sur le soutien de deux femmes, Ariane Chemin, grand reporter au Monde, et Andrea Bescond. « C’est toujours le même phénomène, il y a toujours quelque chose qui cloche« , dénonçaient-elles en janvier dernier sur le plateau de C Politique, sur France 5. Et de conclure, dépitées : « On décrédibilise toujours la victime. C’est une victime collatérale, Camille Kouchner« .

Crédits photos : SIPA

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