« Ça veut dire débrouillez-vous » : cette patate chaude qu’Emmanuel Macron refile

D’après Le Parisien, Emmanuel Macron serait moins pressé sur la question de la proportionnelle aux législatives 2022. Le chef de l’État souhaiterait laisser les parlementaires s’en occuper.

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  1. Emmanuel Macron

La question de la proportionnelle aux législatives 2022 n’apparaîtrait plus comme une priorité aux yeux d’Emmanuel Macron. C’est en tout cas ce que le président de la République aurait laissé paraître devant une quinzaine de parlementaires de la majorité, réunie en visioconférence ce vendredi 19 février, d’après nos confrères du Parisien. “Dans l’agenda qui est le nôtre, ce n’est pas à moi de prendre la décision. C’est aux parlementaires de se saisir de la question et d’en parler entre eux”, aurait-il ainsi balayé, en réponse à la députée centriste Isabelle Florennes. Une déclaration qu’un participant a simplement résumée : “En gros, ça veut dire débrouillez-vous.

Emmanuel Macron, toutefois, n’en serait pas moins préoccupé. Pendant la campagne présidentielle, le candidat s’était engagé à “instiller une dose de proportionnelleà l’Assemblée nationale, comme l’avait rappelé L’Express. Ce, avant la fin de l’année 2017. Plus de trois ans plus tard, le locataire de l’Élysée a rappelé que sa “promesse initiale, c’était un tout”. À savoir, “la proportionnelle, la réduction du nombre de parlementaires et plus de moyens pour les élus”, a rapporté le Parisien. Le projet, en tout cas, serait porté par le MoDem, qui n’hésiterait pas à faire monter la pression. Le patron du groupe à l’Assemblée, Patrick Mignola, a déposé deux propositions de loi sur le sujet, au début du mois de février. L’une prévoit une dose de proportionnelle dans les neuf départements les plus urbains. D’après le journal, le député de Savoie – qui a obtenu le soutien de près de quatre-vingt collègues – pourrait tenter de faire inscrire l’examen d’un texte durant la semaine du 15 mars.

La gestion de la crise sanitaire d’abord

À quatorze mois de la présidentielle, l’Élysée jouerait la montre. Interrogé par le Journal du dimanche, ce 14 février, un conseiller a rappelé qu’en cette période de pandémie de la Covid-19 la réforme du mode de scrutin des élections législatives et le passage à la proportionnelle n’étaient pas les premières préoccupations. “L’exécutif reste pleinement concentré sur la gestion de la crise sanitaire et les priorités de son action publique, écologie, ordre républicain et relance économique”, a-t-il affirmé. Un jour plus tôt, l’ancien ministre de l’Intérieur et chef des députés LREM, Christophe Castaner, assurait au Parisien – Aujourd’hui en France qu’en “discuter, ce n’est pas se précipiter”. Avant de mettre la crise sanitaire sur la table : “Je ne suis pas convaincu que les Français trouvent que la priorité absolue soit de modifier le mode d’élection des députés. Surtout en plein combat contre la Covid-19.”

Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias

Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage

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