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« Ça devient grotesque » : Laurent Ruquier répond à la polémique sur Les Grosses Têtes
Laurent Ruquier a accordé un long entretien dans Le Parisien à l’occasion de la sortie de son recueil de bons mots de la saison passée, Finement con. Il est également revenu sur son émission culte de RTL, Les Grosses Têtes, récemment malmenée et accusée d’être sexiste et homophobe. Pour lui, son métier devient « compliqué ».
Laurent Ruquier
Laurent Ruquier aime à jouer l’impertinent que ce soit sur les ondes radiophoniques ou à la télévision. Passé par la comptabilité avant de devenir humoriste, l’animateur de 58 ans officie sur RTL aux commandes de l’émission Les Grosses Têtes depuis 2014, mais également sur France 2 dans Les Enfants de la télé et On est en direct. « Heureusement, il y a des endroits où l’on continue à être plutôt insolent, comme à France Inter ou aux Grosses Têtes« , a-t-il expliqué dans une interview accordée au Parisien ce mercredi 5 mai. Même si depuis plusieurs mois, l’animateur est la cible de diverses critiques, principalement portées sur son émission radiophonique. Il n’a cependant pas caché cette difficulté à exercer son métier d’amuseur public : « On voit bien que la moindre blague, le moindre commentaire humoristique est à la merci d’un lobby, d’une association », a-t-il fustigé.
Il faut dire que d’un côté son émission est accusée de dépasser les bornes du raisonnable. Les Grosses Têtes a été pointée du doigt par une enquête menée par l’association des journalistes LGBTI (AJL), qui accuse la bande de Laurent Ruquier d’avoir régulièrement recours à des blagues sexistes, racistes et homophobes. Et d’un autre côté, l’un de ses sociétaires historiques, Jean-Jacques Peroni, après avoir avoué « s’emmerder » sur RTL où les chroniqueurs seraient censurés, s’est vu remercier. Où situer le curseur ?
« Je dois bien me situer entre les deux »
Laurent Ruquier a ainsi pris le temps de défendre sa position. « D’un côté, on a été visé par une association de journalistes LGBT qui disait qu’on allait trop loin ; de l’autre, Jean-Jacques Peroni s’est plaint que l’’on ne pouvait plus rien dire' », a-t-il expliqué pour remettre les faits dans leur contexte. « Il n’y a pas meilleure démonstration, je dois bien me situer entre les deux« , a-t-il poursuivi. Tout en ayant conscience que « l’humour a évolué, bien sûr. On ne peut plus dire ce qu’on disait avant et c’est tant mieux ».
Mais il ne comprend pas que l’on puisse accuser son émission de sexiste et homophobe. « Mais affirmer que Les Grosses Têtes puissent être considérées comme antisémites ou homophobes, là, ça devient grotesque. Tout dépend de qui parle, comment c’est dit. La même blague faite aujourd’hui par Élie Semoun ou Dieudonné est acceptable par l’un et pas par l’autre, c’est un fait. Une blague entre homos, comme on en fait parfois avec Jeanfi, Christophe Beaugrand, Steevy ou moi aux Grosses Têtes, ça ne devrait gêner personne« .
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