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Brune Poirson claque la porte : retour sur un divorce
Brune Poirson claque la porte de l’Assemblée nationale, où elle était députée du Vaucluse. Elle a annoncé se retirer de la vie politique pour se « tourner vers d’autres horizons ».
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Brune Poirson
La dernière étape d’un divorce bien entamé ? Ce 6 avril, l’ancienne secrétaire d’Etat Brune Poirson a annoncé qu’elle céderait son siège de députée du Vaucluse à son suppléant, Adrien Morenas, pour se « tourner vers d’autres horizons », autres que ceux de la politique. « Je fais le choix de continuer à porter, sous d’autres formes, un combat concret et sans renoncements en faveur de la transition écologique et solidaire », a-t-elle justifié sur Facebook. Encore évasive sur son avenir professionnel, Brune Poirson reste pour l’instant administratrice de la Fondation de la mer, qui soutient des associations et des programmes sur la biodiversité marine. Chez LREM, elle continue également à être responsable des relations internationales du mouvement.
Ce dernier départ semble entériner une rupture bien consommée avec l’exécutif. Déjà, en juillet dernier, l’ex-directrice du développement durable chez Veolia n’a pas été prolongée par Jean Castex comme secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire. Elle qui voulait « transformer en profondeur les comportements » a fait face à un changement radical. Une attitude loin d’être anodine de la part d’Emmanuel Macron. Car à en croire L’Opinion, le président de la République avait dans son viseur la jeune femme politique, considérée comme une forte tête.
Personnalité « clivante »
Brune Poirson n’a pourtant pas démérité au cours de son mandat. Elle est en effet à l’origine de la loi antigaspillage, promulguée en février 2020, qui prévoit la fin des emballages plastiques à usage unique d’ici à 2040. Un texte qu’elle a dû défendre bec et ongles devant les lobbys du tabac, du BTP, et ceux liés aux industriels. Sous ses airs de jeune femme débutante en politique, Brune Poirson a su montrer une forme de répondant. « Ils ont tout essayé contre moi, notamment des attaques ad hominem pour me déstabiliser« , confiait-elle en janvier 2020 au Figaro. En première ligne, souvent critiquée, Brune Poirson a divisé, entre ceux qui y voyaient une figure « passionnée » et « combative », et les autres la trouvant « clivante », voire « cassante ».
La secrétaire d’Etat a ainsi affronté des débats parlementaires houleux sur son projet de loi, allant même à la discorde contre le Sénat, qui ont rejeté une mesure clé, la consigne des bouteilles en plastique, avant qu’un compromis ne soit trouvé. Un combat politique, dont Brune Poirson n’est pas ressortie indemne, se voyant vivement critiquée par les associations écologistes qui lui ont reprochée le délai de 2040.
Entrée au gouvernement en juin 2017, la Franco-américaine a longtemps fait figure de survivante, conservant son poste, malgré les départs de ses ministres de tutelle, allant de la démission surprise de Nicolas Hulot au scandale impliquant François de Rugy. Désormais retirée de la politique, il semble loin le temps où elle louait la personnalité d’Emmanuel Macron. « C’est quelqu’un qui est très ouvert et à l’écoute si on a besoin de lui parler (…) Il a peu de défauts mais vous savez parfois (…) vous travaillez pour quelqu’un et vous trouvez que c’est un très bon patron », confiait-elle au micro d’Europe 1 en décembre 2019. Le torchon semble avoir brûlé depuis.
Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage
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