Bien-être, droits…Elles se battent pour les animaux

La défense des animaux et l’amélioration de leur bien-être est une cause qui touche chacun d’entre nous. Mais pour ces femmes, c’est un combat de chaque instant.

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Plus de 900 000 signatures ! C’est ce qu’affiche le compteur du Referendum pour les animaux, lancé par le journaliste Hugo Clément en juillet dernier, et soutenu par diverses personnalités (Juliette Binoche, Matthieu Ricard..). En concertation avec une vingtaine d’associations de protection animale, il demande notamment l’interdiction de l’élevage en cage, intensif, à fourrure ou encore de la chasse à courre. Si le chemin est encore long pour organiser un référendum à l’échelle nationale et rédiger une proposition de loi (4,7 millions de signatures nécessaires et le soutien de 185 parlementaires), le succès de cette opération montre que l’opinion publique est sensible au sujet. « Nous sommes passés, avec les animaux, d’un rapport d’utilité – ils étaient là pour tirer la charrette, monter la garde, nous nourrir, chasser les souris – à un rapport purement amical », analyse le sociologue Michel Fize. « Tous ceux qui en possèdent reconnaissent qu’ils apportent joie de vivre, fidélité, réconfort, détente, et cela participe à l’amour pour les animaux en général », assure-t-il. Raison de plus pour les protéger, les défendre, les respecter.

« Protéger les oiseaux, c’est essentiel! « : Dominique, 63 ans

Dans les années 1980, j’ai été marquée par les oiseaux mazoutés suite aux marées noires. J’ai eu le déclic après une visite dans un centre de soins où ils étaient pris en charge. Depuis ma retraite, il y 4 ans, je suis devenue une bénévole active au sein de la Ligue Protectrice des Oiseaux (LPO) dans mon département, le Loiret. Nous organisons des actions de sensibilisations dans les écoles, des sorties pour faire découvrir la faune et la flore sauvages. Dans les jardins des particuliers, des entreprises, des EPHAD, nous encourageons la création de refuges* avec des nichoirs, des mares… Les oiseaux ont souffert des pesticides, de l’extension des villes, leur nombre baisse. Il est essentiel de les protéger ! refuges.lpo.fr/

« En missions en mer pour sauver les dauphins »: Natacha, 40 ans

En regardant des documentaires animaliers dans mon enfance, je suis tombée amoureuse des océans. Et j’ai pris conscience qu’ils étaient en danger. Donatrice pour l’association Sea Shepherd*, dédiée à la protection des écosystèmes marins et de la biodiversité, j’ai décidé il y a 5 ans de m’engager sur le terrain. Je participe à des missions en mer, sur mon temps libre et mes vacances. Actuellement, je pilote le bateau qui surveille, dans le Golfe de Gascogne, la zone d’habitat des dauphins. Beaucoup sont pris dans les filets de la pêche aux bars. En tant que lanceurs d’alerte, nous voulons témoigner de cette réalité, au large des côtes, et mobiliser l’opinion publique. Plus de 10 000 dauphins meurent chaque année en France, alors qu’il s’agit d’une espèce protégée. seashepherd.fr/

« Un refuge pour les bêtes rescapées »: Caroline, 48 ans

Avec une amie vétérinaire, nous avons créé le refuge GroinGroin* en 2005. Au départ, nous hébergions des cochons. Cette espèce me passionne! J’ai suivi des séminaires et rédigé le manuel du cochon nain. Nous recueillons aujourd’hui toutes les bêtes d’élevage, rescapées des abattoirs, de la maltraitance ou de l’abandon. Sur 12 hectares, nous prenons soin d’une centaine de bêtes – poules, dindes, vaches, ânes, chevaux, chèvres… Depuis notre création, plus de 2000 animaux ont été sauvés. Surtout, nous accueillons des visiteurs, notamment des scolaires, pour qu’ils changent de regard comme je l’ai fait : les bêtes ne servent pas qu’à être mangées ou exploitées, ce sont des individus sensibles. groingroin.org

« On peut éviter les expérimentations »: Audrey, 35 ans

Sensible à la cause animale depuis l’enfance, j’ai commencé par soutenir différentes associations qui leur venaient en aide. Devenue journaliste, j’ai enquêté sur l’expérimentation animale*. Ce que j’ai découvert m’a bouleversée. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Alors, j’ai créé l’association « Animal Testing ». Avec une équipe d’une vingtaine de bénévoles, nous faisons de la veille sur le sujet, nous animons des conférences et nous continuons à enquêter. Cela ne concerne pas que les petites souris manipulées pour tester les médicaments. Deux millions d’animaux sont utilisés chaque année en France alors que nombre d’expérimentations pourraient être évitées ! animaltesting.fr; *« Profession : animal de laboratoire « , Ed. Autrement, 2015

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