« Beaucoup prenaient des saloperies » : Dominique Besnehard raconte les déboires de certains acteurs dans les années 80

Dominique Besnehard a vu passer beaucoup de monde. Le producteur de la série Dix pour cent, se souvient, dans un entretien accordé au Figaro, de son travail en tant qu’agent dans les années 80 et des célébrités qui n’ont pas su gérer le succès.

Dominique Besnehard

En 2007, tandis que Dominique Besnehard travaillait pour l’agence Artmedia, ce dernier a l’idée d’une série télévisée centrée sur la vie des agents d’acteurs. Le projet met quelques années à germer. Devenu producteur, l’ex-célèbre agent artistique contribue à la création de Dix pour cent, qui aura le droit finalement à une cinquième saison. Le monde décrit dans le show puise, sans conteste dans la vie et les anecdotes de Dominique Besnehard. Le sort réservé au personnage de Mathias Barneville dans la quatrième saison pourrait même être un calque de son vécu. « J’ai des rapports privilégiés avec les agents, sauf avec les plus jeunes. Quand j’appelle ceux que je connais, ils me rappellent très vite, par respect pour le sage que je suis devenu. Ce n’est pas pour autant qu’ils m’aident. Depuis que je suis producteur, aucun agent ne m’a envoyé un projet. Ce n’est pas grave parce que je n’en ai pas besoin » confie-t-il dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro, lundi 19 avril 2021.

Dominique Besnehard : « Certains ont eu du succès et de l’argent trop vite, trop jeune »

Au cours de cette interview, Dominique Besnehard se souvient également des rouages du monde du cinéma dans les années 80. « Tous les metteurs en scène voulaient trouver leur égérie. Beineix a préféré Béatrice Dalle à des actrices connues. Il y avait une nouvelle actrice par mois. Des actrices Kleenex. Marlène Jobert avait déjà beaucoup tourné quand elle est devenue célèbre. On ne donnait pas la couverture de Paris Match ou de Elle à une débutante… » explique celui qui a suivi les carrières de Isabelle Adjani ou encore de Sophie Marceau. Selon ce dernier, pour épouser la célébrité de façon pérenne, il fallait avoir une certaine force. Chose qui a peut-être manqué à certains de ses poulains. « Pour durer, il faut travailler. La sincérité ne suffit pas. Et certains ont eu du succès et de l’argent trop vite, trop jeune. Je pense à Patrick Aurignac et Simon de la Brosse, qui a tout de suite plongé dans la drogue. Beaucoup prenaient des saloperies. Tous deux se sont suicidés à un an d’intervalle dans les années 1990 » ajoute-t-il.

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