Baptiste (“N’oubliez pas les paroles”) : l’arrêt de sa carrière, ses projets avec son compagnon, sa sœur candidate comme lui… Le maestro nous dit tout – EXCLU

INTERVIEW – Depuis le 6 avril 2021, Baptiste enchaîne les victoires dans N’oubliez pas les paroles. Son passage dans l’émission, sa méthode pour retenir les chansons, sa carrière de danseur, son histoire d’amour avec Mickaël… Le maestro de Nagui s’est longuement confié dans un entretien accordé à Femme Actuelle !

  • Nagui

Il est la nouvelle star de N’oubliez pas les paroles. Depuis qu’il a repris le micro d’argent des mains de Nelly, le 6 avril 2021, Baptiste enchaîne les victoires. Malgré quelques critiques (parfois très choquantes), le maestro de Nagui semble avoir trouvé sa place dans le cœur des fans de l’émission de karaoké de France 2. Sa bonne humeur, sa grande sensibilité, et ses pas de danse endiablés… Le jeune homme de 33 ans insuffle sa joie de vivre sur le plateau. Pour Femme Actuelle, Baptiste Fisson a accepté d’en dire un peu plus sur sa personnalité. De son ascension à la télé, à sa carrière de danseur avortée, en passant par sa vie de couple avec son chéri Mickaël, il se livre en toute sincérité.

Femme Actuelle : Vous avez passé le casting de N’oubliez pas les paroles à quatre reprises. N’avez-vous jamais été découragé ?
Baptiste :
Non, ce n’est pas mon genre. Ce n’était que du plaisir à chaque fois, surtout que j’ai eu la chance de faire mes trois premiers castings en présentiel. Je passais toutes les étapes à chaque fois donc je me disais bien que je pourrais devenir candidat. Et entre deux castings, je me suis permis de demander ce qui n’allait pas pour pouvoir bosser. On m’avait dit que c’était un peu ma voix, un peu mon rythme. On comprend pourquoi quand on me voit sur le plateau ! Mais le quatrième casting, j’étais peut-être plus détendu parce que c’était en vidéo, et que j’ai pu la refaire deux fois avant de l’envoyer.

Quelle relation entretenez-vous avec Nagui ?
B. :
Nous ne nous voyons pas en dehors du plateau, mais on a une relation tellement harmonieuse. Ça a été vraiment une belle surprise, parce que je n’avais pas d’attentes particulières. Ça a matché d’enfer, et ça se voit à l’écran. On rigole beaucoup, ça circule bien entre nous. Et Nagui est incroyable. J’ai mesuré son talent et son professionnalisme. C’est insensé, il n’a pas d’oreillette et il a un ordinateur dans la tête. Il est parfaitement à l’écoute et curieux de ceux qui sont en face de lui.

Ma sœur avait toutes ses chances de faire un beau parcours aussi”

Quelle est votre méthode pour apprendre les chansons ?
B. :
J’ai d’abord mémorisé les chansons en les écoutant tout simplement, et ensuite j’ai fait beaucoup de karaoké. Il faut aussi trouver un équilibre entre le travail intensif et le lâcher-prise. J’ai vu des gens sortir du plateau complètement effondrés parce qu’ils avaient perdu et qu’ils venaient de passer deux ans de leur vie à ne faire que ça. Il ne faut pas oublier que c’est un jeu ! Ça je l’avais bien en tête, parce que c’est ce qui est arrivé à ma sœur, Juliette. C’est avec elle que je me suis préparé de façon intensive, parce qu’elle est passée deux fois dans l’émission. Elle me l’a carrément fait découvrir il y a quatre ans ! Elle avait toutes ses chances de faire un beau parcours mais le maestro Paul a fait sonner la clochette, et elle a eu un petit contrecoup après sa défaite.

Comment avez-vous vécu le rythme de tournage de l’émission ?
B. :
Le rythme est très difficile, on tourne entre dix et quatorze émissions par jour. Je prends un thermos avec de l’eau chaude, du citron et du miel, pour ne pas perdre ma voix. Entre deux émissions, il y a à peine une ou deux minutes, c’est très court. On ne quitte même pas le plateau. Le staff vous donne une chaise, un verre d’eau, vous repoudre un peu le nez. Et c’est reparti ! Ce temps-là, je l’utilise pour faire le vide. Je m’allonge par terre, les jambes en l’air, pour me reposer et mieux repartir. J’essaie de ne pas avoir l’air d’un zombie, aussi parce que la fatigue joue beaucoup sur la mémoire.

“On parle à Nagui à peine 20 secondes avant d’entrer sur le plateau”

Vous semblez avoir besoin d’une grande concentration sur le plateau. Craigniez-vous de ne pas réussir à vous souvenir des paroles à cause de la pression de la télé ?
B. :
Je suis assez sensible à la pression. Il y a un équilibre à trouver pour que je ne perde pas mes moyens. Quand on vous balance sur le plateau, c’est comme si on vous jetait dans une arène pour un combat de gladiateurs ! On n’a aucune idée des chansons sur lesquelles on va tomber, on parle à Nagui à peine vingt secondes avant d’entrer sur le plateau, les projecteurs sont braqués sur vous, la musique est tellement forte que ça fait vibrer la peau… Je n’avais jamais été aussi impressionné de ma vie. Donc forcément, cette pression augmente mes problèmes de rythme.

Qu’avez-vous pensé en vous regardant pour la première fois à la télévision ?
B. :
La première diffusion était beaucoup trop riche émotionnellement, je n’ai fait que pleurer ! J’étais tellement sous pression toute la journée, parce que j’ai quand même eu deux mois d’attente. C’était interminable. Donc j’étais tellement ému de me voir devenir maestro, que c’était beaucoup de larmes de joie. C’est très intense, j’ai l’impression de revivre tout mon parcours. Il y a même des émissions où je stresse alors que je sais que je n’ai pas perdu. Mais finalement je me trouve plutôt à l’aise, des fois je me fais même rire !

“L’arrêt de ma carrière a vraiment été une épreuve pour moi”

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?
B. :
Mon parcours professionnel a été surprenant, parce que je ne m’étais pas préparé à faire cette carrière. J’ai fait de la danse quand j’étais tout petit et j’ai arrêté pendant de nombreuses années. Et à ce moment-là, je voulais faire une école d’ingénieur ! La danse s’est rappelée à moi quand j’étais au lycée, et je me suis dit : “ma vie, ce sera ça.” Donc j’ai passé des auditions et j’ai été accepté au Ballet de Lorraine à l’âge de 18 ans.

Votre carrière a pris fin à cause d’une blessure au dos. Est-ce un regret ?
B. :
J’ai eu la chance de vivre ma passion, donc je n’ai aucun regret. Ça a été une vie très riche, mais avec une certaine pression sur les épaules. On sait que la danse, ça ne dure pas éternellement à haut niveau. Et l’arrêt de ma carrière a vraiment été une épreuve pour moi, j’ai traversé une période difficile. J’ai fait des lumbagos à répétition il y a deux ans, avant de perdre toute mobilité dans le bas du dos. C’était très douloureux. J’allais vers l’inconnu, j’étais un peu dépassé par la situation. Mais je suis finalement très heureux parce que je me sens encore plus à ma place dans mon nouveau métier [coach SAFE® FLOOR, ndlr.].

La pratique de la danse vous manque-t-elle beaucoup ?
B. :
Non, pas du tout. J’ai l’impression d’en avoir profité plus qu’intensément en treize ans de carrière professionnelle, à faire plus de cent dates par an aux quatre coins du monde. Et sur les derniers mois, je n’arrivais plus à en profiter parce que je n’étais que dans la gestion de la douleur. Ça ne me manque pas parce que j’ai réorganisé, dans ma nouvelle vie, un rapport au corps qui est peut-être encore plus présent qu’avant. Après, je danse bien sûr dans mon salon quand personne ne me voit ! Danseur un jour, danseur toujours.

“Je suis star à la télé le soir, et la journée, j’ai les mains dans le plâtre et la peinture !”

Votre compagnon, Mickaël, est lui aussi danseur professionnel. Est-ce grâce à cette passion commune que vous vous êtes connus ?
B. :
Avec Micka, ça fait onze ans qu’on est ensemble et on a passé presque toute notre carrière ensemble. On s’est rencontrés tout jeune, au Ballet de Lorraine. On a partagé ce métier-passion et c’était une chance. Nous, on vivait les mêmes galères, les mêmes joies, et on se comprenait. Partager ça en tant que couple, c’était extraordinaire. Lui est au sommet de son art en ce moment, il est incroyable. Il est danseur chez Thierry Malandain, à Biarritz, où j’ai fini ma carrière. Je suis très fier et très heureux à chaque fois que je le vois danser !

Quels sont vos projets de couple ?
B. :
Il y a un an, on a adopté un chat. Ça peut paraître anodin mais on trouve ça formidable, on est trop heureux ! Et on vient d’acheter un appartement à Anglet, à dix minutes de Biarritz. C’est notre premier achat à tous les deux. C’est drôle parce que comme les gens me voient gagner de l’argent à la télé, tout le monde pense que c’est pour ça, alors que je n’ai pas encore touché mes gains. En ce moment, je suis star à la télé le soir, et la journée, j’ai les mains dans le plâtre et la peinture !

Votre compagnon vous a-t-il aidé à vous préparer pour l’émission ?
B. :
Oui, il a été mon premier coach au quotidien. Il a supporté toutes les étapes de mes révisions, les heures de karaoké dans le salon… Il m’a énormément fait réviser. D’ailleurs, j’ai eu la chance de tomber sur des “mêmes chansons” qui lui tenaient à cœur. Il me demandait tout le temps de les chanter, alors je ne voulais pas le décevoir !

Appréhendez-vous votre passage dans les Masters ?
B. :
Non, pas du tout. C’est que du bonus ! Je vais quand même réviser au mieux, mais j’ai mis trois ans à apprendre 400 chansons donc je ne vais pas en apprendre le double en seulement quelques mois. J’ai envie de faire des beaux matchs et d’en profiter. J’ai hâte de rencontrer tous les maestros.

Si vous deviez donner un conseil à ceux qui n’osent pas s’inscrire à l’émission ?
B. :
Ça ne vous coûte rien d’oser ! C’est le premier pas qui demande le plus de courage. Même moi, quand j’ai décroché mon téléphone pour dire “bonjour, je voudrais m’inscrire au casting”, et que j’ai commencé à chanter une chanson, j’avais la voix qui tremblait. Mais une fois que ça se met en place, on commence à y prendre goût et c’est que du plaisir. J’ai envie de dire que la vie est trop courte pour s’empêcher de faire des choses à cause du stress.

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