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Aymeric Caron : « honteux », « à vomir »… Ses propos sur Adrien Quatennens qui indignent
Ce mardi 11 avril, Adrien Quatennens a retrouvé sa place en tant que député LFI après sa suspension de quatre mois à la suite de sa condamnation pour violences conjugales. « Une peine, une fois qu’elle a été purgée, on peut passer à autre chose », a tenté de se justifier son homologue Aymeric Caron sur le plateau de BFMTV, des propos qui ont provoqué l’indignation de plusieurs internautes.
« C’est une affaire extrêmement compliquée à gérer« , a-t-il confessé en guise de préambule. Aymeric Caron était invité, ce mardi 11 avril, sur le plateau de BFMTV pour commenter la réintégration d’Adrien Quatennens au sein de La France insoumise. Le député de la première circonscription du Nord en avait été exclu temporairement pour une durée de quatre mois après sa condamnation, le 13 décembre dernier, à une peine équivalente de prison avec sursis pour violences conjugales. « La décision de le réintégrer repose sur des principes qui ont été mûrement réfléchis », a ainsi expliqué l’ancien journaliste devenu militant de l’écologie radicale.
« Le bilan a été fait […] qu’une peine, une fois qu’elle a été purgée, on peut passer à autre chose : on peut réintégrer la vie active. En principe, c’est comme cela que ça se passe », a argué le quinquagénaire pour justifier la décision du parti créé par Jean-Luc Mélenchon. « Plus d’empathie pour les moustiques que pour les femmes… », s’est insurgée la journaliste Coline Clavaud-Mégevand sur Twitter, quelques heures après l’intervention d’Aymeric Caron sur la chaîne d’informations privée.
Plus d'empathie pour les moustiques que pour les femmes, allez bref je vais me faire une tisane avant d'éclater un truc. https://t.co/e3jjJ9uSAS
Ah ça nous engueule quand on écrase un moustique mais un mec qui vote des lois après avoir mis une baffe à une bonne femme, hein… ÇA VA.
L’animatrice Émilie Mazoyer s’est elle aussi indignée des propos de ce dernier en les comparant avec son engagement antispéciste : « Ah, ça nous engueule quand on écrase un moustique mais un mec qui vote des lois après avoir mis une baffe à une bonne femme, hein… ÇA VA. » « Honte à lui, honte à ce parti qui sera l’unique responsable du rejet de La France insoumise par les personnes engagées contre les violences faites aux femmes », « Dégoûté, à vomir. Comme si on pouvait faire table rase et passer à autre chose », ont déploré d’autres internautes.
Même @CaronAymericoff lit ses edl. Honte à lui, honte à ce parti qui sera l'unique responsable du rejet de LFI par les personnes engagées contre les violences faites aux femmes.
Vous avez perdu les élections à cause de cette faute. Vous faites perdre la gauche. https://t.co/bDSLzOgYgX
Dégouté, à vomir. Comme si on pouvait faire table rase et passer à autre chose. https://t.co/KAVhv4OYQ1
Même indignation pour l’avocate Elisa Rojas : « Il y a beaucoup de femmes victimes de violences sexistes et sexuelles qui ne demandent que ça ‘passer à autre chose’ mais justement, elles ne peuvent pas, ELLES. À cause de vous tous, de votre lâcheté, de votre incapacité à comprendre, de votre refus d’agir pour que ces violences cessent », a-t-elle argué sur le réseau social. « Ce n’est pas un problème juridique, c’est un problème d’alignement entre les engagements et les actes« , a de son côté dénoncé le conseiller en communication Fabrice Pelosi.
Il y a beaucoup de femmes victimes de #VSS qui ne demandent que ça "passer à autre chose", mais justement elles ne peuvent pas ELLES.
A cause de vous tous, de votre lâcheté, de votre incapacité à comprendre, de votre refus d'agir pour que ces violences cessent. https://t.co/Xzv1q0FYS5
Ce n’est pas un problème juridique c’est un problème d’alignement entre les engagements et les actes. https://t.co/suu4hTXX7C
⋙ PHOTOS – Adrien Quatennens, Manuel Valls, Valérie Pécresse… Ces politiques que 2022 n’a pas gâtés !
Adrien Quatennens a-t-il vraiment purgé sa peine ?
« La peine d’Adrien Quatennens ne sera considérée comme exécutée que le 13 décembre 2027« , a de son côté fait remarquer l’avocat Maître Eolas, en référence à l’argument légal avancé par Aymeric Caron. Si le délai des quatre mois de suspension temporaire, prononcé à l’égard de l’élu du Nord en guise de peine politique, est en effet arrivé à terme, ce dernier n’a toutefois pas encore complètement purgé sa peine d’un point de vue purement juridique. En effet, l’ancien bras droit de Jean-Luc Mélenchon a été condamné à quatre mois d’emprisonnement avec sursis, ce qui implique un délai d’épreuve de cinq ans. C’est donc bien après ce délai de cinq ans, soit le 13 décembre 2027 comme indiqué par Maître Eolas, que la peine d’Adrien Quatennens sera bel et bien considérée comme exécutée aux yeux de la justice.
La peine d’Adrien Quatennens ne sera considérée comme exécutée (on dit réputée non avenue) que le 13 décembre 2027 et ne sera réhabilité légalement que le 13 décembre 2032.
C’est la loi, votée par le parlement où siège M. Cayron (il n’y a pas eu de 49,3 pour le code pénal). https://t.co/sS30UHsT0U
Quant à la réintégration dans « la vie active » qui permettrait, selon les dires d’Aymeric Caron de « passer à autre chose », le délai théorique est encore plus long puisque l’article 133-12 du Code pénal indique que « la réhabilitation est acquise de plein droit à la personne physique condamnée, qui n’a […] subi aucune condamnation nouvelle à une peine correctionnelle après un délai de cinq ans à compter de l’exécution de la peine » dans le cas d’une condamnation unique n’excédant pas un an, comme c’est justement le cas d’Adrien Quatennens. Ce dernier ne sera donc considéré, aux yeux de la justice française, comme réhabilité que le 13 décembre 2032, si et seulement si, il n’est pas de nouveau condamné d’ici cette date.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Capture d’écran Twitter @BFMTV
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