Aurore Bergé : cette rumeur qui agace la députée

Alors que la majorité s’écharpe au sujet d’une loi sur les langues régionales, que Jean-Michel Blanquer tenterait de faire retoquer en secret, Aurore Bergé a été pointée du doigt. Ce qui agace la députée et proche du ministre de l’Education.

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  1. Aurore Bergé

Le groupe LREM a connu de meilleures ambiances. Adoptée le 8 avril dernier, la loi sur les langues régionales suscite pourtant de nombreuses tensions au sein de la majorité. La raison ? Une soixantaine de députés LREM ont déposé un recours contre le texte devant le Conseil constitutionnel, qui aurait été en fait téléguidé par Jean-Michel Blanquer, opposé à la loi. Selon La Lettre A, c’est en effet Constance Jacquin, cheffe du pôle parlementaire au cabinet du ministre de l’Education, qui apparaît comme auteure du texte transmis aux Sages.

Si d’après Le Parisien, l’entourage de Jean-Michel Blanquer assure que « ce n’est pas le ministre qui a fait signer les parlementaires« , tout en reconnaissant avoir donné des éléments de fond et un modèle de saisine du Conseil constitutionnel, il n’en fallait pas plus pour créer la polémique. D’autant que certains Marcheurs assurent avoir été sollicités par Aurore Bergé, très proche du ministre, qui leur aurait présenté l’initiative comme « une demande de Jean-Michel Blanquer« . « Qu’on me montre un quelconque échange où j’ai dit ça, conteste la députée des Yvelines. Sur le fond de l’argumentation, c’est logique et légitime qu’on puisse travailler en lien de gouvernement. Il n’y a rien de honteux ni de secret. C’est un non-sujet.« 

« Quelques-uns ont peur »

Jean-Michel Blanquer a-t-il voulu contrer le texte coûte que coûte en passant par le Conseil constitutionnel ? « On est sur des basses manoeuvres politiciennes, peste le député breton LREM Gael Le Bohec, interrogé par BFM TV. Ça a été validé au Sénat, validé en commission, validé dans l’hémicycle… Quelques-uns ont peur. Des jacobins aigris pensent que les langues régionales pourraient retourner la république. » Le gouvernement est en effet opposé à l’instauration de l’enseignement immersif en langue régionale et à la création d’un forfait scolaire pour les écoles privées proposant une scolarisation en langues régionales, ce que prévoit le texte. « Blanquer n’était pas content« , raconte un député LREM ayant voté pour la loi.

Des tensions qui ont poussé l’entourage du chef de l’Etat à réagir. « Il y a dans la proposition de loi, une ou deux dispositions qui posent problème, mais le président est pour l’ouverture et une approche apaisée« , estime-t-on autour d’Emmanuel Macron, qui croit « que les langues régionales ont leur place » et qu’elles sont « une chance« .

Crédits photos : CEDRIC PERRIN / BESTIMAGE

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