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Audrey Fleurot : "Avec un QI de 160, je serais bien embêtée"
Audrey Fleurot, premier rôle dans la série HPI, a également participé à l’écriture du projet. L’actrice montre un réel talent pour l’action et la comédie. Rencontre.
Figure incontournable des séries françaises à succès (Engrenages, Un village français, Le Bazar de la charité …), Audrey Fleurot s’y dévoile à nouveau dans un premier rôle d’envergure. Dans HPI (1) – comprendre, haut potentiel intellectuel, l’actrice incarne Morgane Alvaro, une femme de ménage et mère célibataire de trois enfants, dotée d’un QI de 160. Son intelligence et son pouvoir de déduction vont l’emmener tout droit au commissariat, où elle devient consultante pour la police. Un personnage à mi-chemin entre Erin Brockovich et Sherlock Holmes…
Madame Figaro. – Quel plaisir avez-vous eu à interpréter Morgane ?
Audrey Fleurot. – C’était totalement cathartique et jouissif de l’incarner, car ce personnage se fiche des conventions et de l’autorité. À 40 ans, elle se comporte comme si elle en avait 5, et j’adore ça. Ma part d’enfance est encore très forte et elle m’aide beaucoup dans le jeu. Morgane ose tout ce qui est interdit !
En quoi est-ce important pour vous de jouer les antihéroïnes ?
Mon goût pour l’autodérision me pousse vers ce genre de personnage. Ces personnalités sont souvent réservées aux hommes, mais elles ont heureusement tendance à s’ouvrir aux femmes.
Quelle est votre définition de l’intelligence ?
J’associe l’intelligence à une forme de curiosité, d’éveil et de remise en question. C’est un rapport actif au monde. Je ne supporte pas les gens qui disent «je suis comme ça et on ne me changera pas», je trouve ça d’une bêtise ! Moi, par exemple, j’ai conscience de manquer de tact et j’essaie de m’améliorer.
Que feriez-vous avec un QI de 160 ?
Je serais bien embêtée, car je me demande dans quelle mesure ce n’est pas encombrant, notamment pour le métier d’actrice. Je ne dis pas qu’il faut être idiot pour être comédien, loin de là, mais il faut savoir lâcher prise, or les personnes avec un haut potentiel intellectuel ont tendance à tout décortiquer, ce qui serait contre-productif.
Auriez-vous fait une bonne enquêtrice ?
Je ne pense pas, car cela demande précision, patience et organisation, trois qualités que je n’ai pas. Je peux aimer l’enquête au sens ludique du terme, mais l’administratif me donne des bouffées d’angoisse. J’ai beaucoup de mal avec l’injustice et les petits chefs zélés en général. C’est peut-être lié au fait de venir d’une famille de militaires…
L’actrice Audrey Fleurot, héroïne de la série HPI sur TF1.
Alors, quel est votre talent secret ?
Secret, je ne sais pas, mais je suis une touche-à-tout. J’ai fait des milliers de sports – de la danse, du patinage artistique, de la gym, du cirque, de l’équitation, de l’escalade… Résultat, je peux faire illusion dans plusieurs domaines, ce qui est très pratique dans mon métier, et je peux même réaliser mes cascades moi-même.
On vous retrouvera également dans le rôle de la Dame du Lac, dans le film Kaamelott…
J’ai eu un plaisir immense à retrouver l’équipe d’Alexandre Astier pour l’adaptation cinématographique car, depuis le temps, nous avions un peu fait notre deuil de ce projet ! Je n’ai eu que deux jours de tournage, mais j’étais très heureuse d’en faire partie et de retrouver la même façon de travailler qu’à l’époque où nous avions deux francs, six sous. C’est comme si nous nous étions quittés la veille.
Quels sont vos projets à venir ?
Je tourne actuellement un film de genre pour Arte, Esprit divers, et j’enchaîne avec Les Combattantes, une série pour TF1 avec les trois mêmes héroïnes que Le Bazar de la charité. Il s’agit d’une nouvelle grande épopée sur le destin de femmes pendant la Première Guerre mondiale. Un projet ambitieux et très excitant.
(1) à partir du 29 avril, à 21h05 sur TF1. Deux épisodes le jeudi pendant un mois.
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