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Ariane Labed : “La musique de Rabbi Jacob est ma madeleine de Proust”
Attendue à la rentrée dans la série L’Opéra, où elle joue une danseuse étoile, l’actrice commence l’écriture de son premier film.
Madame Figaro. – Qu’est-ce qui vous a attirée dans la série L’Opéra ?
Ariane Labed. – Incarner une danseuse a été un bonheur intime, car je rêvais de le devenir, mais j’ai arrêté la danse classique vers 15 ans pour m’épanouir différemment. Cela faisait des années que je n’avais pas chaussé des pointes, et ce rôle était à la fois une façon de retrouver cette partie de ma vie et de lui dire adieu.
Que représente l’Opéra pour vous ?
J’éprouve un mélange de fascination et de peur pour cette institution. J’ai passé le concours à 9 ans, mais je suis arrivée avec 15 minutes de retard au second tour, et l’école m’a refusée. Je n’ai aucun regret et je le vois comme un acte manqué émanant de ma mère.
Quel est le principal trait de votre caractère ?
Courageuse, car je suis profondément peureuse et chaque nouvelle étape m’oblige à dépasser mes craintes.
Celui dont vous êtes le moins fière ?
Cette même peur.
Celui que vous détestez chez les autres ?
La fermeture d’esprit et l’entre-soi.
Votre devise ?
«Faire de son talon d’Achille son regard de Méduse.»
Un adjectif qui vous convient ?
Têtue. J’ai grandi dans une famille où l’on pouvait s’affirmer.
Sur une île déserte, qu’emporteriez-vous ?
De quoi écrire et un couteau.
Les trois basiques de votre dressing ?
Un jean, un tee-shirt blanc et des Dr. Martens.
Le casting d’un dîner idéal chez vous ?
Pina Bausch, Chantal Akerman, l’actrice et humoriste Hannah Gadsby et Gena Rowlands.
Une musique dans votre vie ?
Barbara, qu’écoutait ma mère, et la Grecque Sotiría Béllou.
Le livre qui vous accompagne ?
King Kong Théorie, de Virginie Despentes. Ce texte m’a semblé incroyablement juste, contemporain et m’a aidé à comprendre beaucoup de choses sur mon rapport à la sexualité, aux hommes et à la place des femmes dans ce monde occidental.
Une rencontre qui vous a marquée ?
La réalisatrice Athiná-Rachél Tsangári, avec qui j’ai tourné mon premier film, Attenberg .
Votre série préférée ?
Dernièrement, Euphoria.
Une ville qui vous ressemble ?
Athènes, j’espère, car, sous ses airs de chaos, cette ville m’apporte une paix incroyable.
Votre madeleine de Proust ?
La musique de Rabbi Jacob, que j’ai dû regarder mille fois avec mes deux sœurs.
L’Opéra, de Cécile Ducrocq et Benjamin Adam, prochainement sur OCS. Ariane Labed est en train d’adapter à l’écran le roman Sisters, de Daisy Johnson.
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