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April Benayoum victime d’antisémitisme : neuf personnes ont été interpellées
Lors de l’élection de Miss France 2021, April Benayoum, Miss Provence 2020, avait été visée par d’odieux messages à caractère antisémite. Neuf personnes ont été interpellées par la police et seront prochainement jugées.
April Benayoum – Miss Provence 2020
L’élection de Miss France 2020 avait déjà été entachée par des dizaines de messages racistes visant Evelyne de Larichaudy et Clémence Botino, Miss France 2020. Un an plus tard, le 19 décembre dernier, c’est April Benayoum qui avait été violemment attaquée sur les réseaux sociaux. Miss Provence 2020, première dauphine d’Amandine Petit, a été la cible de nombreux tweets à caractère antisémite. Vivement dénoncée par des célébrités et par la classe politique, cette vague de haine a fait l’objet d’une enquête immédiatement ouverte par le pôle « haine en ligne » du parquet de Paris. La Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRPD) de la police judiciaire parisienne, chargée de l’enquête, a procédé ce lundi 17 mai à neuf interpellations, selon les informations de RTL. « Les suspects, quatre hommes et quatre femmes majeurs âgés de 20 à 58 ans, ainsi qu’un mineur au moment des faits ont d’abord été placés en garde en vue », a indiqué la station. Leurs ordinateurs et leurs smartphones ont été saisis et inspectés par les enquêteurs.
Un procès aura lieu le 22 septembre prochain
A l’issue de leur garde à vue, les huit majeurs ont reçu leur convocation devant le tribunal : comme l’indique RTL, ils seront jugés le 22 septembre prochain sur « des chefs d’injures publiques commises à raison de l’origine, de l’ethnie, de la race ou de la religion ». Les auteurs des tweets antisémites risquent un an de prison et 45 000 euros d’amende. « La procédure visant le mineur a été confiée de son côté au parquet de Poitiers », a précisé RTL. Sur Instagram, April Benayoum a réagi à cette bonne nouvelle : « On avance. Merci à la justice de montrer l’exemple pour que tout cela n’arrive plus ». Son avocat, en revanche, n’est pas satisfait.
Me Jean Veil, contacté par RTL, a rappelé qu’il n’avait pas déposé de plainte pénale dans l’affaire des tweets antisémites. S’il se réjouit bien évidemment de la procédure engagée contre les auteurs des tweets, il estime que les poursuites pénales sont trop insuffisantes au regard de « la gravité de la publication de ce type de propos ». C’est pour cela qu’il a de son côté engagé une procédure civile pour obtenir une condamnation de Twitter, qui a hébergé ces propos haineux. « Seules des sanctions financières significatives pourront contraindre les plateformes numériques à mettre en place des algorithmes efficaces pour empêcher la publication de tel propos », a-t-il expliqué à RTL. Cette procédure, bien plus importante aux yeux de l’avocat, reste en cours.
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