Anne Sinclair virée violemment de TF1 : « Comme si j’avais volé dans la caisse »

Dans son dernier livre, qui paraîtra en juin prochain, Anne Sinclair revient sur son licenciement du groupe TF1, qui a eu lieu en 2001 et qui l’a profondément marquée.

A propos de


  1. Anne Sinclair

Après avoir passé des années à garder le silence, à la suite de l’affaire du Sofitel de New York qui l’a éclaboussée, tout aussi bien que son ex-mari Dominique Strauss-Kahn, Anne Sinclair a couché sa vie sur papier. Dans son livre Passé composé, qui va paraître au mois de juin prochain, la journaliste fait des confidences sur son ancien mariage qui a connu de grandes turbulences, mais aussi sur sa carrière dans l’audiovisuel. Au fil des pages de ses mémoires, elle évoque également son licenciement de TF1.

Pour rappel, Anne Sinclair a été embauchée en janvier 1982 par la première chaîne télévisée pour présenter l’émission Les Visiteurs du jour. Elle a ensuite animé l’émission Édition spéciale, puis le magazine politique hebdomadaire 7 sur 7. L’ex-femme de Dominique Strauss-Kahn a, aussi, co-présenté Questions à domicile et incarné le magazine d’information 1 mois, 1 heure. Mais après de longues années de collaboration professionnelle, elle s’est fait renvoyer du groupe à la suite de désaccords avec Patrick Le Lay, le PDG de la Une et Etienne Mougeotte, ancien vice-président et directeur d’antenne. Un moment qui reste gravé dans sa mémoire et dont elle a dévoilé le déroulé, par écrit. « Comme si j’avais volé dans la caisse. Me voilà sur le trottoir, quelques livres et photos dans les bras, ahurie par la violence de cette matinée. Je viens d’être virée de TF1, après dix-huit ans passés dans la maison », a expliqué la compagne de Pierre Nora, avant de préciser qu’au « terme de quelques semaines de tension », elle a été « convoquée le 5 juin 2001 au matin par Nonce Paolini, le DRH de l’entreprise [il en sera président, de 2008 à 2016] ».

« Une heure » pour abandonner son poste

« L’homme porte bien son prénom, il est toujours affable, souriant, rose et un rien onctueux. Ce matin-là, le prélat est blême, non pas de fureur mais de gêne : il va exécuter un ordre de son patron, dont il sait qu’il contrevient au droit du travail« , a poursuivi Anne Sinclair dans son ouvrage, en soulignant que « l’entrevue dure trois minutes ». « Il me demande de lui remettre mon badge, mon téléphone portable et me dit d’une voix blanche que j’ai une heure pour remplir un carton, faire mes adieux à mes équipes et quitter la tour Bouygues, l’immeuble de TF1 à Boulogne », a conclu la journaliste, qui garde visiblement encore beaucoup d’émotion de ce licenciement si soudain.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage

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