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Anne Parillaud : "Mon livre est une plongée dans la mécanique psychique d’un pervers narcissique et de sa victime"
L’actrice se livre entre les lignes à l’occasion de la parution de son premier roman, Les Abusés.
Madame Figaro. – Si vous deviez décrire votre roman en trois phrases ?
Anne Parillaud. – Une plongée dans les émotions extrêmes, avec l’ambition de démonter la mécanique psychique d’un pervers narcissique et de sa victime. Quand la manipulation et la cruauté s’imposent dans une relation amoureuse, ne reste plus qu’à décortiquer le terreau des blessures afin d’en trouver la clé. Pourquoi devient-on victime ? Comment devient-on bourreau ?
Qu’aviez-vous en tête en l’écrivant ?
Parler de l’abus, de l’abusé, de l’abuseur, avec un point de vue différent, en tentant de contourner la plainte, l’évidence et le jugement. Je voulais entrer dans leurs têtes, analyser leurs fêlures, essayer de comprendre et montrer en quoi les blessures de l’enfance peuvent détruire l’équilibre d’un être humain et qu’un binôme amoureux est peut-être l’association de deux pathologies.
Le principal trait de votre caractère ?
Exigeante et obsessionnelle.
Celui dont vous êtes le moins fière ?
Excessive.
Celui que vous détestez chez les autres ?
L’avarice et l’injustice.
Votre truc antistress ?
L’amour.
Votre geste écolo ?
Manger au rythme des saisons.
Votre devise ?
Une phrase de Socrate : «Le secret du changement, c’est de concentrer toute votre énergie non pas à lutter contre le passé, mais à construire l’avenir.»
Un adjectif qui vous convient ?
Sauvage.
Sur une île déserte, qu’emporteriez-vous ?
Mes enfants.
Les trois basiques de votre dressing ?
Boots, jean, tee-shirt.
Le casting d’un dîner idéal chez vous ?
Lewis Carroll, George Sand, Stanley Kubrick, Antonin Artaud, Victor Hugo, Anaïs Nin, Sade, et Rudolf Noureev. Un mélange de génie et de folie.
Le cadeau que vous offrez souvent ?
Des bougies. J’aime cette demi-obscurité si propice à la poésie.
Une musique dans votre vie ?
Le Cum dederit du Nisi Dominus de Vivaldi, une sorte d’extase mélancolique. Inspirant.
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Le livre qui vous accompagne ?
Le dictionnaire et Les Fables de La Fontaine.
Une rencontre qui vous a marquée ?
Salvador Dalí. J’avais 8 ans. Il a posé son regard sur moi, puis sur mes parents, et a dit : «La petite, là, ce sera une artiste.» Et même si je ne savais pas alors qui c’était, ces mots m’ont traversée comme une prophétie. Instant surréaliste.
Une mode qui vous agace ?
Les paillettes.
Un héros d’enfance ?
Calimero, car sa plainte s’enracine dans des injustices réelles, qui ont ravagé sa confiance.
Votre madeleine de Proust ?
Les culottes Petit Bateau.
Les Abusés , d’Anne Parillaud, Éditions Robert Laffont, 21 €.
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