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Anne Mottet, la compagne de Thomas Pesquet qui travaille à "sauver le monde"
L’astronaute français embarquera, ce vendredi 23 avril, à bord de la fusée Falcon 9, à destination de la Station spatiale internationale. Un lancement que suivra avec attention son indéfectible compagne, ingénieure de profession. Portrait d’une Terrienne engagée.
L’expression «relation à distance» prend, avec eux, tout son sens. Anne Mottet assistera, ce vendredi 23 avril, au lancement de la fusée Falcon 9 – conçue par SpaceX -, à bord de laquelle prendra place son compagnon Thomas Pesquet. L’astronaute s’apprête en effet à embarquer pour une mission de six mois au sein de la Station spatiale internationale. Cette échéance n’effraie pas Anne Mottet. Déjà, en novembre 2016, l’ingénieure suivait depuis le Kazakhstan le décollage de la fusée Soyouz. Première mission spatiale de Thomas Pesquet, l’expédition durera huit mois.
Le couple ne rompt pas pour autant le contact. Durant cette période, Anne Mottet organise chaque semaine des visioconférences avec l’astronaute et leurs proches. Et s’assure de glisser des private jokes dans les vidéos qu’elle lui envoie. À l’occasion des 39 ans du spationaute, l’ingénieure lui fait même parvenir un kilo de comté, tout droit sorti de la fromagerie de Plasne, lieu de résidence de sa famille. L’un de ses colliers franchit par ailleurs la stratosphère… dans les bagages de Thomas Pesquet.
Thomas Pesquet, son premier admirateur
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Le spationaute et sa compagne, diplômée de l’Institut national polytechnique de Toulouse, ont pour habitude de vivre à distance l’un de l’autre. Anne Mottet réside en effet à Rome, où siège l’institution de l’ONU pour laquelle elle travaille. L’astronaute l’y rejoint, d’ordinaire, tous les quinze jours. Durant leur temps libre, ils gravissent ensemble des sommets dans les Alpes, voguent à bord d’un voilier, regardent des films, voyagent – aux «Bahamas, en Australie ou en Afrique de l’Est» – font du VTT, et s’adonnent à la course à pieds. «Elle est bien plus endurante que moi», s’amuse d’ailleurs Thomas Pesquet, premier admirateur de sa compagne, dans les colonnes du magazine Elle.
Il salue également le travail méticuleux de l’ancienne agroéconomiste, devenue chargée des politiques d’élevage à la Food and Agriculture Organization (FAO, L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). «Elle travaille à sauver le monde, développe des cultures résistant aux changements climatiques», s’enthousiasme le quadragénaire dans Libé. Leurs missions de premier plan les empêchent, pour le moment, de fonder une famille. Qu’importe, ni l’un ni l’autre n’en ressentent «l’envie irrépressible», assure-t-il au Parisien Week-end.
En vidéo, Sunita Williams, astronaute marathonienne
« On peut toujours adopter »
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«C’est un métier qui contamine tout, poursuit Thomas Pesquet au sujet de sa profession. On se laisse facilement absorber et la famille passe alors en second, malheureusement. Je pense qu’il faut essayer d’en profiter à fond entre les missions et de dégager du temps pour ses proches, sinon, les liens se distendent.» Et l’astronaute d’ajouter, dans les colonnes de Libération : «On peut toujours adopter». Si l’on ignore en quelle année se sont rencontrés Anne Mottet et Thomas Pesquet, les photos du duo remontent à 2012 sur le compte Instagram de l’ingénieure.
Un réseau social sur lequel la jeune femme documente leurs escapades, mais aussi le parcours de son conjoint. Sur l’un des clichés publiés, elle apparaît notamment au téléphone avec ce dernier, lors de sa mission dans l’espace, en novembre 2016. «Hello ? Je suis bien en ligne avec l’espace ?, peut-on lire en légende du post. Je n’y crois toujours pas…» Cinq ans plus tard, Anne Mottet doit encore se pincer lorsqu’elle rêve éveillée, en Floride, devant la fusée de son compagnon, à l’aube de son départ dans l’espace. Mais précise, taquine, que son «propre job demeure toujours le plus difficile».
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