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Alexandra Lamy, Vanessa Paradis, Audrey Pulvar… se mobilisent pour l’allongement des délais légaux de l’IVG en France
Il y a 50 ans, le 5 avril 1971, un texte a marqué l’histoire du droit à l’avortement en France : le Manifeste des 343. Ce manifeste avait préparé les esprits à la loi sur l’IVG, votée trois ans plus tard à l’Assemblée, et portée par Simone Veil. En ce dimanche 4 avril, le combat pour le droit à l’IVG continue et évolue, et cette fois-ci de nombreuses stars réclament l’allongement des délais de recours à l’IVG en signant une nouvelle tribune.
Vanessa Paradis
Alexandra Lamy
Il y a 50 ans, le 5 avril 1971, un texte historique était publié dans les colonnes du Nouvel Observateur : le Manifeste des 343. Alors que l’avortement était illégal en France, une pétition regroupant la signature de 343 Françaises déclarant avoir avorté avait eu un impact considérable sur la société et les mentalités. Ces dernières avaient eu le courage de signer le manifeste “Je me suis fait avorter” , s’exposant ainsi à des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement. Parmi les signataires de l’époque, Jeanne Moreau, Brigitte Fontaine ou encore Catherine Deneuve, s’étaient engagées pour que l’avortement devienne un acte libre et gratuit. Ce manifeste avait permis de préparer le terrain pour un changement des consicences et la loi sur l’IVG était votée trois plus tard à l’Assemblée, portée par Simone Veil.
À la veille des 50 ans de ce texte majeur et fondateur pour la liberté des femmes à disposer de leur corps, le JDD a publié une nouvelle tribune en ce dimanche 4 avril. « Nous n’avons pas encore acquis la propriété pleine et entière de nos corps. Le patriarcat freine nos choix », écrivent les nouvelles signataires en s’appuyant sur leurs illustres prédécesseures. De nouveau, 343 femmes, dont de nombreuses stars, ont signé une tribune demandant l’allongement de la durée légale de recours à l’IVG en France.
« Je suis l’une d’elles »
« Par rapport à l’avortement la loi en a fixé la limite : douze semaines de grossesse. Au-delà, les recours sont limités et conditionnés », d’une part, aux « médecins qui statuent alors sur la “nécessité médicale” d’interrompre une grossesse » et, d’autre part, « à notre situation socio-économique », expliquent les signataires de ce nouveau manifeste. « Les personnes concernées dotées de ressources pourront se rendre à l’étranger, dans des pays dont les législations plus progressistes leur permettront d’avorter dans des conditions sécurisées (…) Enfin, privées de leur droit à disposer de leur corps, il y a ces femmes forcées à poursuivre une grossesse non désirée. Cette violence est infligée dans le silence et l’indifférence », dénonce le texte.
Parmi les signataires de ce texte, de nombreuses personnalités actrices, chanteuses, journalistes, politiciennes ou militantes n’ont pas hésité à s’afficher pour faire bouger les lignes. Alexandra Lamy, Vanessa Paradis, Julie Gayet, Marina Foïs, Léa Drucker, Audrey Pulvar pour ne citer qu’elles. « En solidarité avec toutes ces femmes, je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir avorté. En France. A l’étranger. Au-delà du délai légal français. Je pourrais être l’une d’entre elles. Je suis solidaire. J’exige la réelle maîtrise de mon corps, j’exige le respect de mon corps, de mes droits et de mes choix, j’exige l’allongement des délais légaux d’accès à l’IVG », peut-on lire en conclusion.
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