Affaire Grégory : son père Jean-Marie Villemin parle pour la première fois depuis 2006

Le 15 janvier 2021 paraîtra le livre Parole d’avocat, écrit par Thierry Moser, le conseil de la famille Villemin. Dans la postface de l’ouvrage, Jean-Marie Villemin s’exprime pour la première fois depuis quinze ans à propos de l’assassinat de son fils Grégory en 1984.

  • Grégory Villemin

Le 16 octobre 1984 était retrouvé le corps sans vie du petit Grégory Villemin, alors âgé de 4 ans. Et plus de 36 après sa terrible disparition, l’affaire n’a jamais quitté l’esprit des Français. Des lettres du corbeau, aux mises en examen de Murielle Bolle et du couple Jacob, en passant par le suicide du juge Lambert… Il faut dire qu’au cours des trois dernières décennies, l’enquête a connu de très nombreux rebondissements. D’ailleurs, la justice a décidé de reprendre l’enquête et a organisé de nouvelles auditions de l’entourage de Grégory en décembre 2020. Tout comme les enquêteurs, le père du petit garçon est obsédé par l’idée de trouver le ou les coupables du crime. Pour la première fois depuis 2006, Jean-Marie Villemin a accepté de s’exprimer à propos du meurtre de Grégory dans la postface du livre Parole d’avocat écrit par son conseil Thierry Moser – à paraître le 15 janvier 2021, et dont les droits d’auteurs seront reversés à la Fondation de France.

Nous voulons, Christine et moi, aboutir à la totale découverte de la vérité”

Un anéantissement total : voilà ce que Christine et moi ressentions après l’assassinat de notre petit Grégory, raconte Jean-Marie Villemin dans un extrait dévoilé par nos confrères de Paris Match, dans le magazine en kiosque jeudi 14 janvier. “Que faire pour survivre à un tel drame. Nous étions perdus, au fond du gouffre.” Dans cette postface, le père de Grégory revient également sur le meurtre qu’il a lui-même commis sur son cousin germain Bernard Laroche, persuadé qu’il s’agissait de l’assassin de son fils. “Chacun sait l’enchaînement tragique qui a vu le magistrat instructeur Jean-Michel Lambert échouer à mener son dossier d’instruction, relâcher Bernard Laroche et laisser se développer des rumeurs infâmes sur Christine, ce qui m’a poussé à bout”, explique Jean-Marie Villemin, avant d’ajouter : “J’ai été voir Bernard Laroche pour qu’il avoue et je l’ai tué dans un moment d’aberration et de total désespoir.”

Ce qui a permis aux époux Villemin de “ne pas sombrer dans le désespoir” après l’incarcération de Jean-Marie ? Le soutien indéfectible de leurs trois avocats, Thierry Moser, Marie-Christine Chastant-Morand et Henri Garaud. C’est après 33 mois de détention, “très exactement le 24 décembre 1987”, que le papa de Grégory est enfin libéré. Mais pas question pour lui de tourner la page : “Les choses auraient pu s’arrêter là mais nous voulons, Christine et moi, aboutir à la totale découverte de la vérité et nous demandons à Thierry Moser de nous aider à y parvenir”, écrit Jean-Marie Villemin. “Il le faut par respect pour la mémoire de Grégory. Le retraité de 62 ans conclut finalement avec un tendre mot à l’attention de son avocat : “Comment me résumer sinon en disant que Thierry est un grand frère pour moi, avec un grand F. Il est un proche. Je suis heureux de rédiger cette postface pour son livre. Je voudrais qu’elle traduise la gratitude et l’amitié que nous éprouvons, Christine et moi, pour lui.”

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