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Affaire Duhamel : le directeur de Sciences Po annonce sa démission
Mardi 9 février 2021, Frédéric Mion a quitté son poste de directeur de l’IEP de Paris. Dans le sillage de l’affaire Olivier Duhamel, de nombreuses étudiantes ont témoigné des viols qu’elles avaient subis… et que la prestigieuse école aurait choisi de couvrir.
- Olivier Duhamel
Il n’a fait que retarder l’échéance, avant de finalement céder mardi 9 février 2021. D’après les informations de nos confrères de BFMTV, une nouvelle démission est survenue dans l’entourage du politologue Olivier Duhamel – accusé d’inceste dans le livre de sa belle-fille Camille Kouchner, intitulé La familia grande. Cette fois-ci, c’est Frédéric Mion qui a décidé d’abandonner ses fonctions de directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, communément appelé Sciences Po. Après les révélations concernant Olivier Duhamel, il avait tout d’abord fait part de sa “stupeur” dans un communiqué, avant de finalement reconnaître dans les colonnes du Monde avoir été alerté depuis 2019 des accusations d’inceste contre le professeur de droit constitutionnel. Des aveux qui ne sont pas passés auprès des étudiants de Sciences Po.
Frédéric Mion dans la tourmente après des témoignages de viols à Sciences Po
Le 18 janvier dernier, près d’une centaine d’élèves s’étaient réunis devant la prestigieuse université pour réclamer la démission immédiate de Frédéric Mion. S’il n’avait pas cédé aux manifestations, les récentes révélations d’Anna Toumazoff ont peut-être pesé dans la balance. Lundi 8 février, à la veille de la démission du directeur, la militante féministe – qui s’était fait connaître en 2019 en dénonçant les viols subis par des utilisatrices de l’application Uber – a publié de nombreux témoignages sur son compte Twitter. Sous le hashtag #SciencesPorcs, plusieurs étudiantes des IEP de France racontent avoir été agressées sexuellement par d’autres élèves… sans que l’administration scolaire n’intervienne. “Les écoles Sciences Po couvrent les violeurs, font taire les victimes, et apprennent à tous les autres la loi du silence”, écrit notamment Anna Toumazoff.
Le hashtag a rapidement suscité de nombreuses réactions sur Twitter, où il a déjà été repris des milliers de fois. De nombreux internautes, ainsi que des personnalités politiques ou de l’enseignement se sont montrés indignés par ces terribles révélations. Marlène Schiappa – ancienne secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, et désormais ministre déléguée chargée de la Citoyenneté auprès de Gérald Darmanin – a notamment exprimé son “plein soutien aux étudiantes victimes de viols qui dénoncent les faits courageusement”.
Les écoles Sciences Po couvrent les violeurs, font taire les victimes, et apprennent à tous les autres la loi du silence.
Ne nous étonnons pas de l’état de notre classe politique au vu de ce qu’on leur enseigne. Tous les témoignages ici https://t.co/NtE5ter0fi#SCIENCESPORCS pic.twitter.com/411Fj4Hygs
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