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Affaire Duhamel : "accident, meurtre ?", pourquoi les proches de Marie-France Pisier ne croient pas à un suicide
Le 24 avril 2011, Marie-France Pisier, la belle-sœur d’Olivier Duhamel, est retrouvée morte au fond de sa piscine. Un suicide selon le rapport de la police, une mort étrange selon ses proches. Dix ans après le drame, L’Obs a eu accès au rapport de l’enquête préliminaire, dont une partie a été publiée le 18 février 2021.
- Olivier Duhamel
- Camille Kouchner
« Elle savait beaucoup plus de choses qu’elle n’en a dites », a confié Marie Jaoul de Poncheville au sujet de son amie Marie-France Pisier. Dans son édition du 18 février 2021, L’Obs retrace le destin tragique d’une icône du cinéma dont la mort reste encore aujourd’hui un mystère. « Suicide ? Meurtre ? Accident ? » Dix ans après avoir retrouvé son corps coincé entre les barreaux d’une chaise au fond de sa piscine, les enquêteurs ne peuvent toujours pas affirmer la véritable cause du décès de Marie-France Pisier. Pire encore, il se pourrait que la sortie du livre La Familia Grande, publié par Camille Kouchner en janvier, relance le débat. Dans cet ouvrage de deux-cent-huit pages, la fille de Bernard Kouchner accuse Olivier Duhamel, ex-mari d’Evelyne Pisier, d’avoir violé l’un de ses frères. Elle évoque également le silence des membres de sa famille, nombreux à être au courant… Le silence de tous sauf une : Marie-France Pisier, qui a tout fait pour faire « tomber » le mari de sa sœur.
De nombreux mystères
« Quand les pompiers sortent le corps de l’actrice, ils découvrent sur elle ses lunettes de vue, ses bijoux, son iPhone », peut-on lire dans le magazine. En effet, ce matin du 24 avril 2011, son mari, Thierry Funck-Brentano, cousin germain d’Olivier Duhamel, découvre sa femme au fond de l’eau, inerte, habillée exactement comme il l’avait laissée avant de monter dans sa chambre la veille. Sur son corps, aucune trace d’hématomes ou de griffures, seulement des ecchymoses liées au massage cardiaque. Comme le décrit l’enquête préliminaire réalisée en 2011, que L’Obs a pu consulter, le gabarit de Marie-France Pisier lui aurait facilement permis de se dégager de cette chaise en fer forgé. Alors que s’est-il réellement passé ? La police relève un élément de taille : le chien de la famille n’a pas aboyé cette nuit là. Pourtant, reconstitution à l’appui, au moindre geste ou objet tombant, le chien aboie. Cette nuit là, rien. Du côté de l’autopsie, les examens ne sont pas plus convainquant. « Elle ne s’est pas non plus formellement noyée. Seule une faible quantité d’eau est retrouvée dans ses poumons« , peut-on lire dans les colonnes de L’Obs.
« Marie-France Pisier avait pris en haine le suicide »
Comme le rappellent nos confrères de L’Obs, Marie-France Pisier avait déjà expérimenté la douleur d’un suicide dans sa famille. Deux suicides, à vrai dire. Et pour cause, la mère de l’actrice s’était donné la mort en avalant une grosse dose de médicaments en pleine nuit. C’est Marie-France elle-même qui l’avait retrouvée inerte gisant au sol. Deux ans plus tard, c’est son père, Georges Pisier, qui se suicide. « Marie-France Pisier avait pris en haine le suicide », avait confié son psychanalyste aux enquêteurs, qui n’a jamais cru au suicide. D’ailleurs, quelques jours après la mort de Marie-France Pisier, de nombreuses personnalités du cinéma, comme André Téchiné, s’étaient également exprimées : « Je ne crois pas une seule seconde qu’il s’agisse d’un suicide », avait-il confié au sujet de son amie. Si la comédienne, qui avait de nombreux projets, ne s’est pas suicidée, alors que s’est-il passé ?
Alors que l’ensemble des témoins évoquent une « vieille fâcherie » entre elle et sa sœur Evelyne, il faudra attendre le 29 septembre 2011, date de l’audition de Marie Jaoul de Poncheville, pour que les enquêteurs soient mis au courant du lourd secret que gardait Marie-France Pisier. En effet, « Victor » Kouchner avait confié à sa tante avoir été violé par son beau-père Olivier Duhamel quelques années plus tôt. Une confidence insupportable qui l’avait poussée à tout faire pour que cette histoire éclate… en vain. « Elle était désespérée d’être la seule à vouloir que cette histoire soit dite. La seule à vouloir que « Victor » dépose plainte. Elle souffrait de l’indifférence de ses proches« , confie Marie Jaoul de Poncheville à L’Obs, avant de conclure : « Elle savait beaucoup plus de choses qu’elle n’en a dites… »
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