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1h avec… Jason Statham : “être un vrai homme, c'est faire fonctionner son cerveau !”
De la saga du Transporteur à celle de Fast and Furious, Jason Statham aime jouer les gros bras. Rencontre avec un acteur anglais qui a su s’imposer avec force et talent à Hollywood !
Public : En eaux très troubles, sorti cet été, a cartonné en salles. Est-il vrai que vous avez nagé avec de vrais squales pour vous préparer à ce rôle ?
Jason Statham : Oui, il y a quelques années, je m’étais envolé pour les îles Fidji pour préparer le premier volet. Sur place, j’ai voulu voir ce que l’on pouvait ressentir en se frottant à une trentaine de requins-marteaux de trois mètres de long. Me retrouver au milieu de ces bestioles impressionnantes par le gabarit a été l’une des plus belles expériences de ma vie. Je suis un grand fan de plongée en apnée. Partout dans le monde, si j’ai la chance de me trouver près de la mer, je mets un masque, j’enfile des palmes et je pars explorer les fonds ! J’ai aussi participé à de nombreuses campagnes de sensibilisation à la conservation des océans.
Comment expliquez-vous que nous raffolions des films de requins ?
C’est dans notre ADN. Je ne dis pas que les êtres humains aiment voir leurs semblables se faire croquer tout crus. Mais nous avons tous un côté voyeur. Ce type de films peut nous aider à faire face à nos peurs et à les surmonter, parce que nous pouvons explorer nos angoisses les plus profondes et les plus sombres dans un environnement sûr et contrôlé. C’est la magie du cinéma !
“Paul Walker me manque”
Ce n’est pas trop compliqué de tourner sur fond vert ?
La vraie difficulté, c’est d’être le plus créatif et crédible possible ! Vous devez hurler face à un bout de sparadrap ou une balle de tennis qui servent de repères et qui sont censés représenter la bête. Ce n’est qu’après qu’interviennent les images de synthèse. Franchement, même si un tel monstre comme le mégalodon du film existait, je ne vois pas beaucoup d’acteurs qui accepteraient de prendre des risques. Y compris les plus téméraires !
Si demain, vous vous baigniez dans le Pacifique et que vous croisez une telle créature, comment réagiriez-vous ?
Comme tout le monde j’imagine ! Je m’évertuerais à regagner la rive ou le bateau au plus vite. Vous ne pensez tout de même pas que je tenterais de raisonner la bête et de la convaincre de ne pas me bouffer ? De toute façon, je ne suis pas bon à croquer ! Je suis trop sec ! Je n’ai pas assez de graisse !
C’est vrai que vous affichez toujours un corps d’athlète. À part le sport intensif, quels sont les secrets diététiques de Jason Statham ?
Je vais peut-être vous étonner mais ce sont… les pommes ! J’en mangerais des caisses ! L’apport nutritionnel de ce fruit est extraordinaire. Il vous apporte tout ce dont vous avez besoin lorsque vous effectuez un exercice physique…
Vous étiez proche de Paul Walker, avec qui vous avez partagé l’affiche de Fast and Furious. Cela fera bientôt dix ans qu’il s’est tué dans un bolide. Quels sont vos meilleurs souvenirs ensemble ?
Paul et moi, nous avions l’habitude d’aller sur le circuit Willow Springs faire des courses automobiles. C’était vraiment un pilote d’exception. J’avais une GT-2, et il aimait beaucoup se mesurer à moi. Il voulait voir ce que j’avais à la fois dans le ventre et sous le capot moteur ! (Rires.) C’est donc dans ce cadre vrombissant, compétitif et sportif que je l’ai rencontré. Je me rappelle un garçon qui avait bien la tête sur les épaules. Il n’était pas estampillé Hollywood, car il n’avait pas beaucoup d’ego. C’était un gars normal et accessible. En dehors de la bagnole, il parlait toujours de sa famille. Il était très engagé dans les associations caritatives… C’est quelqu’un que j’admirais et pour qui j’avais énormément de respect. Il me manque.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre histoire d’amour avec les voitures ? Quelle est celle qui vous a le plus marqué ?
Quand j’étais enfant, mon père avait quelques voitures de courses, notamment une Jaguar XJ1-50, une voiture magnifique. Il avait aussi une Jaguar Type E. J’ai toujours fantasmé sur les bagnoles. Je rêvais de celles que je pourrais m’acheter si j’avais plus d’argent, etc. (Rires.) La première que j’ai possédée a été une Golf GTI, et avec tous mes amis, on organisait déjà des courses. Puis en 2008, je me suis offert une GT-2, en gros, une Porsche de course. J’étais aux anges !
Vous aimez les sensations fortes… J’adore tout ce qui touche, de près ou de loin, aux sports mécaniques. Je dois reconnaître que c’est dangereux, mais on ne peut pas vivre dans une bulle sans jamais sortir de chez soi. Il faut faire ce que votre instinct vous pousse à faire ! Comme je le dis souvent, on peut se faire écraser en traversant la rue. Et pourtant, cela ne nous empêche pas de la traverser pour nous rendre de l’autre côté ! Il faut faire les choses qui nous excitent et qui nous font nous sentir en vie. Je l’avoue, j’aime conduire vite, mais attention, je suis aussi quelqu’un de responsable ! Le gars qui fonce pour se prouver qu’il est un vrai mec est un naze selon moi ! Pour moi, un homme, un vrai, c’est celui fait fonctionner le muscle le plus important et le plus vital. Il se trouve entre les deux oreilles. On l’appelle le cerveau !
Propos recueillis par Franck Rousseau
Dates Clés
26 juillet 1967
Jason voit le jour à Shirebrook dans le Derbyshire, en Angleterre. Sa mère est danseuse et son père, vendeur ambulant.
2002
Jason a 35 ans quand il devient vraiment célèbre, en devenant l’inoubliable Frank Martin de la saga Le Transporteur.
2010
Il rencontre sa compagne, la mannequin et actrice Rosie Huntington-Whiteley, de vingt ans sa cadette. Ils ont aujourd’hui deux enfants.
2023
Depuis cet été, Jason est à l’affiche d’En eaux très troubles, toujours en salles, avant la sortie d’Expend4bles en octobre.
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