1 Heure avec… Émilie Nef Naf : "Avec ma mère on était vraiment dans la misère !”

Onze ans après Secret Story, la gagnante de la saison 3 a capitalisé sur sa notoriété. Pourtant, rien n’était gagné pour elle ! Elle le confie dans un livre, Comme un air de Cendrillon.

Public : 33 ans, c’est jeune pour une autobiographie, non ?

Émilie Nef Naf : C’est vrai. Mais j’ai pas mal de choses à raconter !

Le fait d’être le fruit d’une liaison extra-conjugale par exemple ? Votre père, un homme marié, a eu une aventure avec votre mère. Comment se construit-on avec ça ?

Enfant, je ne m’en rendais pas compte : ce que je n’avais jamais eu ne me manquait pas. Et ma mère n’a pas dénigré mon père. Cela m’a permis de ne pas avoir de haine.

Même lorsque vous êtes allée le voir, ado, et qu’il vous a qualifiée d' »accident » ?

J’étais choquée mais je ne l’ai pas détesté. Il me fait plutôt de la peine, il est victime de cette situation. Pour lui, je suis un cancer : je suis là mais il ne veut pas de moi.

Seule, votre mère avait du mal à joindre les deux bouts. Vous êtes même allées aux Restos du cœur…

Oui, à certains moments, on était vraiment dans la misère. J’avais des chaussures trouées, on nous coupait l’électricité… Mais je ne l’ai pas vécu comme une souffrance. J’étais heureuse avec ma mère. On était hyper fusionnelles : j’ai dormi avec elle jusqu’à 15 ans !

Vous vous êtes quand même éloignée à l’adolescence !

J’étais rebelle, dans les sales coups, les bagarres, les vols. J’étais garçon manqué, une vraie racaille ! Je suis devenue féminine en étudiant la coiffure.

Vous vouliez déjà devenir une star ?

Oui. À 16 ans, j’avais besoin de reconnaissance. Le problème, c’est que je n’avais aucun talent ! Je ne sais ni chanter ni danser. La téléréalité était la façon de sortir de l’anonymat et de gagner de l’argent.

Benjamin Castaldi a révélé que la prod de Secret Story favorisait des candidats et Cindy Lopes, de votre saison, affirme que vous n’auriez pas dû gagner. Que répondez-vous ?

Je n’étais pas aimée de la prod ! J’étais exécrable. Je ne vois pas pourquoi on m’aurait fait réussir, en plus en arrêtant des votes qui généraient des sous… À la sortie, les gens étaient euphoriques en me reconnaissant. Ils me suivent depuis. Pourquoi en suis-je là et pas les autres ?

« Les mecs ne sont que des mauviettes »

Dans ce livre, vous évoquez également votre rapport aux mecs, complexe…

Pour moi, les hommes sont des mauviettes, qui n’arrivent pas à se contrôler. J’ai été trahie, trompée. Je suis donc sur la défensive et je laisse peu de chances quand on me ment.

Avec Jérémy Ménez, vous avez beaucoup rompu avant de vous retrouver. Avoir eu vos enfants extrêmement vite a dû compliquer votre histoire, non ?

Oui. On s’est connu en décembre 2011 et le 5 mars, j’étais enceinte ! Notre fille était voulue. Sauf qu’à partir de là, on n’était plus un jeune couple fougueux mais des futurs parents. Plus de sorties ni d’alcool… Ce n’est plus du tout la même relation.

En plus, la naissance de chacun de vos deux enfants n’a pas été simple, avec une hémorragie à chaque fois !

Ça a ajouté du stress. J’en demandais encore plus à Jérémy, mais un homme ne porte pas l’enfant. Il ne comprend pas, il continue de sortir s’amuser. J’étais irritable, fatiguée. Et mes kilos en trop me pesaient.

Vous voulez avoir un autre enfant ?

Si je dois en faire un autre, je l’adopterai. Je ne me verrais pas en reporter un.

 « Avec Jérémy Ménez, on veut arrêter de faire les cons : on a assez joué avec le feu, on s’est assez brûlés ! »

Les critiques sur les femmes de footballeurs vous blessent ?

Non, mais elles sont constantes : on vous dit que j’étais une michto intéressée. Si j’avais voulu un mec plein d’oseille, je me serais trouvé un papy millionnaire ! Jérémy a mon âge, il partage mes références… Ce n’est pas son argent qui m’attire. Aujourd’hui, nous sommes au fond de la Calabre. On ne vit pas une vie luxueuse mais une fin de carrière. J’étais là quand il était au PSG, je suis encore là en D2, à Reggina.

Vous dites être économe. C’est vrai ?

Je n’ai jamais eu le goût du luxe. J’achète mes affaires sur Vestiaire Collective.

Le bling-bling des influenceurs vous choque ?

Non. Et il y a du business derrière. Prenez Jazz : on voit qu’elle reste une fille simple, une meuf de quartier. Mais elle est obligée de montrer des choses. Elle est dans une spirale infernale.

Vous confiez passer aussi votre vie sur Insta et y penser jour et nuit…

Mon téléphone, c’est mon travail. Mon rêve serait de trouver quelqu’un qui gère et partir aux Maldives, décrocher. Mais j’en suis incapable : même là-bas, je ferais des vidéos. C’est un enfer !

Cela énerve Jérémy, qui n’aime pas afficher votre vie. Pourquoi a-t-il accepté Mamans et célèbres, alors ?

Car c’est bien pour moi. Mais ça ne l’intéresse pas du tout.

Vous vous êtes remis ensemble l’an dernier. C’est la bonne, cette fois ?

On ne sait jamais. Mais on s’est dit que l’on arrêtait de faire les cons : on a assez joué avec le feu, on s’est assez brûlés !

Dates Clés :

1. 14 décembre 1987

Émilie voit le jour à Lille, fruit de la liaison de sa maman, Aïcha, et d’un chauffeur de bus marié. Celui-ci ne voudra jamais entendre parler d’elle.

2. 19 juin 2009

Elle entre dans la maison de Secret Story, appâtée par l’argent, admet-elle. Bien vu ! En remportant cette saison 3, elle gagne 186 000 €.

3. Décembre 2011

Elle rencontre le footballeur Jérémy Ménez dans un restaurant. Un an plus tard, ils ont leur fille, Maëlla. Viendra ensuite Menzo, fin 2014.

4. 29 Avril 2021

Sortie de son autobiographie, Comme un air de Cendrillon, aux éditions Hugo Doc. Elle y raconte sans tabou un parcours compliqué.

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Propos recueillis par Maëlle Brun

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