Tatouage : l'UFC-Que Choisir alerte sur la toxicité des encres utilisées

L’association de défense des consommateurs alerte sur la toxicité de certaines encres utilisées pour le tatouage. Sur 20 testées, les trois-quarts contiennent des produits dangereux pour l’organisme.

Si l’envie de se faire tatouer devient pressante, mieux vaut choisir avec soin son salon de tatouage avant de se lancer. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a notamment publié le 15 janvier une série de recommandations. Il rappelle que «les complications liées au tatouage peuvent être de survenue aiguë ou chronique». Et souligne les risques de choisir un non-professionnel pour réaliser cet acte. L’ensemble des 45 recommandations vise à garantir les «6 B» : «Le Bon acte réalisé par le Bon professionnel avec le Bon produit, auprès de la Bonne personne, avec une Bonne information et un Bon suivi/une Bonne surveillance».

Pour fêter leurs 20 ans d’amour inconditionnel, Johnny Hallyday avait tenu à se faire tatouer celle qu’il avait dans la peau : sa femme Læticia. À 71 ans, le chanteur avait dévoilé le dessin sur son compte Instagram : une reproduction d’une photographie très sexy de sa belle, nue contre un mur, signé du tatoueur californien Rick Walters. Le cliché a été supprimé de son compte depuis mais l’icône a dévoilé avoir également profité de l’occasion pour s’inscrire le chiffre « 666 » sur l’avant-bras.

Guillaume Canet a dévoilé son premier tatouage sur son compte Instagram. Une photo en noir et blanc laissant apparaître un M majuscule sur une fleur où trois petits cœurs sont dissimulés. En légende : « 3 cœurs pour 3 M », soit une déclaration d’amour à sa compagne, Marion Cotillard, et à leur fils, Marcel. En ce qui concerne le troisième M, ses followers ont supposé qu’il désignait « Matthieu Chedid » ou encore un hilarant « Madonna ». Ou bien serait-ce un M comme « Madame Figaro » ? Mais l’acteur a répondu : « Me », suivi d’une émoticône représentant une famille. Légère amertume…

En plus de l’ancre sur son poignet et des cœurs sur la paume de la main et sur sa cheville, Kate Moss possède deux hirondelles dans le bas du dos, tatouées par le peintre allemand Lucian Freud en 2002. C’est donc ça être une icône.

Angelina Jolie possède une douzaine de tatouages. Des proverbes en latin et en arabe, les prénoms de ses enfants… Le plus emblématique ? Un poème en khmer dédié à son premier fils, Maddox. Passionnée, elle a parfois regretté certains de ses tatouages et en a supprimé quelques-uns, comme le signe japonais qu’elle avait en commun avec son ex, Jonny Lee Miller, ou encore une fenêtre tatouée dans le bas du dos.

Dans le choix, en plus du talent du tatoueur et des conditions d’hygiène, entre aussi le choix de l’encre utilisée par le professionnel. Car comme vient de le démontrer l’UFC-Que Choisir, toutes ne sont pas sans risque pour l’organisme. L’association de défense des consommateurs a en effet acheté 20 encres différentes commercialisées en France pour les faire tester en laboratoire. Et le résultat est alarmant : «Outre les pigments, elles contiennent de nombreuses autres substances chimiques qui se diffusent dans l’organisme. Nos résultats ne sont malheureusement pas de nature à rassurer. Nous avons disqualifié 15 encres de tatouage sur les 20 qui ont été testées». Pire : plus de 1 sur 3 contient même des colorants interdits.

Attention également au détatouage

Le HCSP recommande d’interdire toute utilisation de produits chimiques et de réserver cet acte aux médecins avec recours exclusif au laser adapté à cet acte. Le détatouage par méthode chimique (avec l’acide lactique par exemple) provoquant parfois des complications cicatricielles importantes comme «une inflammation, une escarrification de la partie tatouée et même une nécrose tissulaire suivie d’un processus cicatriciel de plus ou moins bonne qualité». 

Une volonté d’attirer l’attention sur ces composants interdits ou cancérigènes qui semblent particulièrement utile lorsque l’on sait que le nombre de personnes tatouées chez les plus de 18 ans à doublé en dix ans et que près de 30 % de la catégorie 24-34 ans ont au moins un tatouage.

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