Les effets du stress oxydatif sur notre peau

• Le stress oxydatif, un déséquilibre dans l’organisme
• L’impact du stress oxydatif sur la peau
• Les facteurs aggravants du stress oxydatif
• Comment limiter le stress oxydatif ?

Avez-vous déjà entendu parler de « stress oxydatif » ou de « stress oxydant » ? Derrière ces deux mots se cache l’un des phénomènes qui a le plus d’effets délétères notre corps, responsable en grande partie du vieillissement cutané et de l’apparition de ses manifestations sur le visage.

Mais qu’est-ce qui provoque ce stress oxydatif et comment se prémunir de ses effets ? On a demandé à Marie Avril, responsable de la communication scientifique et de la formation pour Novexpert, de nous aider à comprendre le phénomène.

Le stress oxydatif, un déséquilibre dans l’organisme

« Pour comprendre le stress oxydatif, il est nécessaire de revenir au fonctionnement de base du corps », commence Marie Avril. « Au cœur de nos cellules se trouvent les mitochondries, qui créent de l’énergie à partir de l’oxygène de l’air et du glucose que l’on ingère. Mais ce processus de création d’énergie crée également ce qu’on appelle des radicaux libres, qui sont des molécules instables, car elles manquent d’un électron. »

Pour schématiser, notre experte prend l’exemple d’un bal : « Imaginez vos molécules stables comme un couple de danseurs. Arrive un radical libre qui est seul et se met à la recherche de quelqu’un avec qui danser. Il va alors venir ‘voler’ un électron à une autre molécule, la faisant devenir instable et démarrant une réaction en chaîne où chaque molécule instable va chercher à se stabiliser en volant un électron à sa voisine. Heureusement, le corps est bien fait et renferme des antioxydants, soit des molécules qui arrivent au bal en trio, c’est-à-dire avec un électron en plus, et le donnent aux radicaux libres pour éviter qu’ils n’aillent attaquer d’autres cellules. »

La situation est donc paradoxale : les radicaux libres sont inévitables et nécessaires pour aider le corps à réagir face à certains virus ou bactéries, mais ils peuvent également rendre nos cellules non-fonctionnelles s’ils les attaquent trop souvent. On parle donc de stress oxydatif quand les radicaux libres sont en surnombre par rapport aux antioxydants, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas être neutralisés.

L’impact du stress oxydatif sur la peau

Si le stress oxydatif a un impact sur tout l’organisme, au niveau de la peau, les radicaux libres favorisent le vieillissement cutané en agissant à plusieurs niveaux : « ils diminuent la production de collagène et d’élastine par les fibroblastes, ce qui diminue l’élasticité de la peau et favorise l’apparition des rides ; ils oxydent l’élastine et le collagène de la peau, ce qui les rend rigides et cassants, impropres à leur fonction ; ils oxydent aussi les lipides de la peau donc altèrent le film hydrolipidique qui, moins fonctionnel, laisse passer certains pathogènes et l’eau s’évaporer, ce qui rend la peau plus sèche et réactive (= sujette à l’inflammation) ; ils participent à la surproduction de mélanine responsable de l’apparition des taches brunes ; enfin, ils s’allient avec certaines enzymes capables de dégrader les collagènes de la peau », résume Marie Avril.

Si toutes ces conséquences sont avant tout esthétiques, notre experte alerte sur le fait que les attaques répétées des radicaux libres sur les cellules (« jusqu’à 10 000 par jour ! ») peuvent avoir une incidence plus grave que de les rendre non-fonctionnelles : « s’il y a trop d’attaques et de mutations, il y a un risque que le code génétique des cellules soit touché et que celles-ci se transforment en cellules cancéreuses ».

Les facteurs aggravants du stress oxydatif

Parmi les facteurs qui entraînent le stress oxydatif, il y a l’âge : les capacités du corps à produire des molécules antioxydantes diminuent naturellement avec le temps. Des radicaux libres sont également produits par la peau à chaque fois que celle-ci subit une agression, ce qui se traduit par une inflammation : c’est le cas avec certaines maladies de peau comme l’acné, mais aussi avec certaines produits ou gestes trop agressifs, ou bien quand la température est trop basse ou très élevée.

Des facteurs externes sont à prendre en compte : en premier lieu, la pollution et le tabac, dont l’inhalation entraîne la création de radicaux libres, mais aussi l’exposition solaire non protégée, puisque les UVA (qui pénètrent profondément dans la peau) participent eux aussi à la création de radicaux libres.

Enfin, notre assiette peut être source de stress oxydatif : « les mitochondries ont besoin d’oxygène et de glucose pour générer de l’énergie. Si l’alimentation est trop riche en glucose, les mitochondries sont suractivées, ce qui génère beaucoup plus de radicaux libres qu’en situation normale« , indique Marie Avril.

Comment limiter le stress oxydatif ?

À ce stade de l’article, vous êtes peut-être fataliste, réalisant que rien ne peut empêcher la production de radicaux libres et qu’il vaudrait peut-être mieux l’accepter ? Erreur ! Il est possible de lutter contre le stress oxydatif en augmentant les réserves du corps en antioxydants.

« Au niveau du corps, on aura tendance à conseiller une alimentation riche en antioxydants, comme la prune, le kiwi, l’acérola, les choux ou encore le persil », liste notre experte.

« Mais il faut savoir que la peau est le dernier organe à profiter de ce qu’on mange. Donc si l’on veut des résultats sur la peau, il faut combiner une alimentation antioxydante à l’application de soins antioxydants ou qui boostent le système antioxydant.« 

Parmi les actifs cosméto les plus antioxydants, il y a la vitamine C, que le corps ne sait pas synthétiser, mais aussi le coenzyme Q10 et les polyphénols (que l’on trouve également dans le thé, le café, le cacao et le vin). La vitamine E est intéressante, car elle est capable d’empêcher l’oxydation des radicaux libres, tandis que le sélénium (à ingérer) permet d’augmenter les capacités antioxydantes de l’organisme.

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• La nacre, un actif prometteur pour régénérer la peau
• Le rétinol, une molécule anti-âge d’exception

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