L'épilation du maillot séduit moins les Françaises… sauf dans sa version intégrale
Une étude Ifop réalisée pour la plateforme de santé sexuelle Charles.co fait le point sur l’évolution des habitudes d’épilation des Français depuis 2013. L’un des chiffres marquants porte sur la partie du maillot, où les femmes ont clairement évolué, notamment avec le confinement.
En janvier 2021, 28 % des femmes déclaraient ne pas s’épiler le maillot. C’est ce que rapporte une étude Ifop réalisée pour la plateforme de santé sexuelle Charles.co*. Un chiffre en nette augmentation puisqu’en 2013, elles n’étaient que 15 %. Parmi les 72 % restant, elles sont 48% à préférer les poils coupés ou taillés. Enfin, 24 % de la population féminine opte pour la version intégrale, un chiffre en augmentation puisqu’il n’était que de 14 % en 2013. Plus en vogue dans la tranche d’âge des jeunes de moins de 25 ans (56%), cette pratique s’est aussi diffusée à la catégorie des 25-34 ans (48%, +22 points) et de 35-49 ans (31%, +20 points).
Aisselles, jambes… Les choses changent
L’étude porte également sur les autres parties du corps… et confirme également une baisse de l’attrait de l’épilation à tous les niveaux. Ainsi on note une baisse de 10 points pour celles qui ont agi au niveau de leurs aisselles au moins une fois ces trois derniers mois, et de 8 points auprès de celles qui disent le faire au moins une fois par semaine. Une tendance qui avait été illustrée par l’actrice Emma Corrin (Lady Diana dans la série The Crown) : la jeune femme était en effet apparue en couverture du magazine Glamour UK sans s’être rasée sous les bras. Mais qui est encore loin d’être banalisée, le malaise suscité par la vue de poils sous les aisselles étant quatre fois plus important pour des aisselles féminins (57%) que masculins (15%).
L’épilation, encore un critère de séduction ?
Si 73 % des femmes considèrent qu’elles doivent s’épiler pour être séduisante, ce chiffre se révèle tout de même en baisse de 17 points par rapport à 2013. Chez les hommes, seuls 33 % estiment que cela aura une incidence sur leur séduction.
Pour les jambes et demi-jambes, même phénomène, puisqu’on constate respectivement une baisse de 12 et 5 points. Et ce, même si des jambes poilues chez une femme «dérangent» plus (57%) qu’un dos poilu chez un homme (36%). Seule l’épilation des bras connaît une augmentation de 1 et 3 points.
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Une évolution qui suit donc le mouvement «body positive» tout comme le rejet des injonctions et des diktats de beauté. Mais qui s’explique aussi par le confinement. En effet, l’étude relève qu’une Française sur six s’épile moins qu’avant le premier confinement, au moins une de ces trois parties du corps (aisselles, maillot, jambes). Si cette pandémie a joué un rôle, elle a surtout accéléré cette tendance du No Shave qu’on voyait déjà émerger depuis plusieurs années. Et souligne le poids de la sociabilité dans la décision de s’épiler ou non, ce taux s’élevant à 34% chez les jeunes de moins de 25 ans et à 31% chez les femmes en télétravail. D’ailleurs, 60 % des personnes interrogées (hommes et femmes confondus) pensent que le fait d’afficher des poils sur ses aisselles ou ses jambes sur son lieu de travail n’est pas «approprié» pour une femme…
*Enquête a été menée du 18 au 21 décembre 2020 et du 19 au 20 janvier 2021 auprès d’un échantillon de 2 027 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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