La tubéreuse, l’atout fleuri des parfums addictifs

  • La tubéreuse, une fleur réconfortante
  • Une note de cœur incontournable en parfumerie
  • Sensualité et controverse autour de la tubéreuse

Rose, fleur d’oranger, jasmin, iris, violette, ylang-ylang… La liste des fleurs utilisées en parfumerie est longue et, si chacun a sa préférence, force est de constater que leurs effluves sont des valeurs sûres puisque la famille olfactive fleurie est la plus importante de l’univers de la parfumerie.

Parmi les fleurs incontournables de la parfumerie, il y en a une que l’on connaît moins : la tubéreuse.

Cette fleur blanche reconnaissable à sa forme en étoile et à sa longue tige est née au Mexique avant d’arriver au XVIe siècle en Europe. Désormais produite principalement en Inde où elle est vendue fraîche sur les marchés, elle a la particularité d’être très opulente. Marine Ipert, parfumeure, nous en dit plus sur cette fleur pas comme les autres.

La tubéreuse, une fleur réconfortante

Quand on demande à Marine Ipert de nous décrire la tubéreuse, la parfumeure ne manque pas de qualificatifs : « C’est une fleur qui a une signature unique et qui est l’une des plus riches olfactivement. On dit souvent de la tubéreuse qu’elle a une crémosité, une onctuosité. Elle permet de donner de l’épaisseur à un parfum et on fait parfois référence à son odeur de… purée de pommes de terre. » Pas vraiment des termes que l’on est habitué.e.s à entendre pour parler d’une fleur.

Mais rassurons-nous, la tubéreuse sent quand même avant tout la fleur. « Elle possède une note légèrement jasminée en fond, recouverte par un côté oranger et des notes lactoniques et légèrement médicinales, qui se rapprochent de l’ylang sans son fruité », décrit l’experte. Dans la pyramide olfactive, la tubéreuse est utilisée parmi les notes de cœur, en raison de la puissance de son sillage.

La seule forme de tubéreuse utilisée dans les fragrances est un absolu, obtenu par extraction par solvant. « L’absolu est très proche de l’odeur de la fleur mais apporte des nuances encore plus capiteuses », souligne Marine Ipert, qui précise que l’absolu de parfum est une matière première assez coûteuse donc utilisée avec parcimonie dans les compositions (les parfumeurs peuvent alors « tricher » et utiliser des matières premières qui reprennent certaines facettes pour les souligner).

Une note de cœur incontournable en parfumerie

« Même si les gens la connaissent moins que la rose, le jasmin ou l’ylang-ylang, la tubéreuse est vraiment une fleur pilier de la parfumerie« , assure Marine Ipert. « Elle est utilisée depuis très longtemps et a passé toutes les modes. » Elle est ainsi très utilisée dans les parfums féminins, notamment certains grands classiques, presque toujours associée à d’autres fleurs (il est peu commun de la trouver dans des soliflores).

Mais c’est aussi une des rares fleurs entrant dans la composition de parfums masculins, car « elle peut être très neutre et possède un côté enveloppant qui marche très bien avec les bois et s’associe volontiers avec la fleur d’oranger, elle aussi souvent utilisée dans les masculins », explique la parfumeure. Elle est par exemple au cœur de la fragrance « One Million Parfum » de Paco Rabanne.

La tubéreuse se retrouve le plus souvent dans des fragrances florales, qu’il s’agisse de parfums capiteux faisant ressortir ses notes addictives, ou de jus plus frais, associée à des notes fraîches type néroli. « Grâce à sa facette ‘culinaire’ et onctueuse, elle a aussi la capacité de s’incorporer facilement dans la composition de fragrances gourmandes, aux notes de vanille, tonka ou amandes, ou bien de sublimer les notes d’un floriental, par exemple une pêche très crémeuse », décrit Marine Ipert.

Sensualité et controverse autour de la tubéreuse

Impossible de parler de la tubéreuse sans évoquer les controverses dont elle a fait l’objet au cours de l’Histoire et qui la rendent si particulière. Dans La Tubéreuse en parfumerie (éditions Nez+LMR – Les Cahiers des Naturels), il est ainsi fait référence à l’aspect phallique de la fleur, qui lui confère une aura sexuelle, et dont il est dit que le simple fait de respirer ses effluves fait prendre aux femmes une « mimique rappelant l’orgasme », ce qui interdit de facto aux jeunes filles de la sentir. La fleur est également réputée nocive pour les femmes enceintes, puisqu’il se dit qu’elle tue les femmes en couche.

Enfin, la tubéreuse est une note traditionnellement utilisée dans la confection des gants parfumés très en vogue à la cour au XVIe siècle. Le hic ? Parmi ces gants, certains étaient empoisonnés. Par association d’idée, la tubéreuse fut associée au poison (ce qui explique notamment le nom du parfum « Poison«  de Dior, qui fut l’un des premiers à mettre la note au cœur de sa fragrance).

Découvrez ci-dessous notre sélection de parfums à la tubéreuse.

  • Le parfum de ma mère, une fragrance à part
  • Comment bien conserver son parfum ?

Eau de Parfum My Way Floral de Giorgio Armani

Découvrir

Eau de Parfum L’Interdit de Givenchy

Découvrir

Eau de Parfum Splendida Tubéreuse Mystique de Bulgari

Découvrir

Eau de Parfum Tubéreuse Nue de Tom Ford

Découvrir

Eau de Parfum Fleur de la Crème d’Ynepsie

Découvrir

Essence Eau de Parfum Gabrielle de Chanel

Découvrir

Eau de Parfum Plein Soleil d’Yves Rocher

Découvrir

L’Art et la Matière Eau de Parfum Joyeuse Tubéreuse de Guerlain

Découvrir

Eau de Parfum Tuberosa de Le Couvent

Découvrir

Eau de Parfum Lili Fantasy de Juliette Has A Gun

Découvrir

Eau de Parfum Tubéreuse Impériale de BDK Parfums

Découvrir

Eau de Parfum Tubéreuse d’Olibanum

Découvrir

Eau de Parfum Atelier des Fleurs Tuberosa 1974 de Chloé

Découvrir

Eau de Parfum Passion d’Annick Goutal

Découvrir

Eau de Parfum Ultra de MCM

Découvrir

1 Million Parfum de Paco Rabanne

Découvrir

Source: Lire L’Article Complet