Ce collectif veut en finir avec les tarifs femmes-hommes dans les salons de coiffure

« NON à « la taxe rose », OUI au respect de l’identité de chacun-une ». Tel est le mantra d’un collectif, le bien nommé Coiffure en lutte. L’exigence de cette association ? Bousculer cette curieuse logique financière selon laquelle une femme devrait forcément payer son passage au salon de coiffure plus cher qu’un homme. Rappelons que l’intitulé de « taxe rose » désigne justement ces inégalités économiques, nuances de prix au détriment des femmes.

A l’inverse, Coiffure en lutte se mobilise pour « des tarifs en fonction du travail réalisé et non du genre supposé ». Cela semble limpide dit comme ça, et pourtant, la réalité du prix des coupes pour hommes et femmes fait encore déchanter bien des clientes. A raison : comme nous le rappelle Franceinfo, la moyenne des tarifs en question serait de 20 euros pour les hommes et… 35 euros pour les femmes. La fondatrice de Coiffure en lutte, Laura Morandi, en sait quelque chose : cela fait quatorze ans qu’elle est coiffeuse.

Passée d’employée en salon à coiffeuse à domicile, Laura Morandi adapte justement ses prix en fonction dudit travail, c’est-à-dire du temps de coiffure, mais aussi de la longueur des cheveux concernés. Malin.

Des inégalités qui durent, qui durent

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Ou comment se frayer un chemin vers l’égalité des sexes à grands coups de ciseaux. « Il faut en finir avec le fait que pour une même coupe, une femme paiera toujours plus cher qu’un homme », fustige encore la professionnelle, qui épingle là le système des « tarifs genrés ». Comme elle l’énonce encore au site de Franceinfo, les mentions « hommes »/ »femmes » seront remplacées durant ses séances par celles de « coupe courte, mi-longue ou longue ».

C’est bien vu. Et Laura Morandi n’est pas la seule à lutter. Au-delà de ce nouveau collectif désirant « rendre accessible à tous-tes les salons de coiffure », des coiffeuses féministes comme Lucie Bouteila, gérante d’un barbershop unisexe à Bordeaux, propose aussi les mêmes tarifs pour les femmes et pour les hommes. Il y a deux ans de cela, une pétition de l’Association nationale de consommateurs et usagers interpellait déjà l’ancienne secrétaire d’Etat à l’égalité Femmes-hommes Marlène Schiappa pour demander « une évolution vers des tarifs mixtes ». Une mise en alerte collective donc.

Se mobilisant pour la fin de ces discriminations, mais aussi pour une vision plus inclusive de la coiffure et de ses salons, Coiffure en lutte l’affirme : « Ensemble, on est plus fort-es ».

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