5 façons de prendre soin de nos oreilles en pleine pandémie

Avec le port du masque et les conséquences de la Covid-19, certains de nos sens comme l’odorat et le goût sont touchés. L’ouïe se retrouve donc propulsée en première ligne pour communiquer et comprendre son interlocuteur, ce qui n’empêche pas les oreilles d’être victimes de dommages collatéraux. Explications.

Depuis le début de la crise sanitaire, il n’y a que pour se maquiller que le port du masque complique les choses. Télétravail oblige, le temps quotidien passé avec un casque ou des écouteurs sur les oreilles a augmenté de plus de 2 heures par jour, engendrant pour certains une gêne auditive, de surcroît accentuée par le port du masque. Objet devenu indispensable avec la situation sanitaire actuelle, le masque complique la communication. Depuis mars 2020 et le premier confinement, on ne peut plus toucher, câliner, embrasser… Mais le toucher n’est pas le seul sens à être touché ! Quand on parle à quelqu’un, que ce soit en face-à-face ou au téléphone, on a la désagréable sensation de ne rien entendre et faire répéter est devenu plus que courant.

En cachant la bouche, le masque empêche en effet de lire sur les lèvres, alors que tout le monde utilise cette pratique, souvent de manière inconsciente, notamment en cas de difficultés de compréhension (par exemple en milieu bruyant). Le port du masque induit donc une perte d’audition doublée d’une perte de compréhension, c’est indéniable. La distanciation physique amplifiant évidemment ce phénomène. Côté esthétique, avec le port du masque, les boucles d’oreilles type grandes créoles ou ornées de charms sont désormais fortement déconseillées, sous risque de les perdre. Et si on veut se démarquer, pourquoi ne pas apprendre à maquiller ses oreilles, comme sur le défilé Schiaparelli automne-hiver 2021, histoire de les upgrader au rang d’accessoires de mode !

1. Réapprendre à écouter

Rassurez-vous, vous n’êtes pas sourd(e)s ! Il y a une explication à ce phénomène. La barrière de tissu du masque étouffe en effet les voix, atténue les aiguës – considérés comme les plus importants pour la compréhension de la parole. Enfin, le masque cache également les expressions et mimiques qui permettent de compléter la compréhension. Le port du masque peut ainsi accentuer une baisse d’audition, même légère. D’après une étude, les modèles chirurgicaux en polypropylène ainsi que ceux en 100 % coton baissent le niveau sonore en moyenne de 3 à 4 décibels. Alors que le volume moyen de la voix est d’environ 65 dB, le masque chirurgical le ramènerait à 60 dB et jusqu’à 53 dB avec un masque FFP2. Ceci explique cela.

2. Préserver sa santé auditive

Pour pallier en partie ces difficultés, quelques règles simples s’imposent : bien faire face à son interlocuteur, parler lentement et articuler correctement, minimiser les bruits ambiants, demander à la personne si elle a bien entendu, répéter si besoin, en reformulant différemment. Bref, s’adapter à la situation. Récemment, l’association Journée Nationale de l’Audition a même publié un plaidoyer à destination des entreprises et une série de conseils à mettre en œuvre pour préserver la santé auditive des salariés en télétravail. Trois règles d’or : premier conseil, « distinguer plaisir du son et santé auditive ». Plus les oreilles sont sollicitées et plus le risque de fatigue auditive et de gêne dans la compréhension augmente. Ce n’est pas parce qu’un son est agréable qu’il n’est pas délétère. D’où la deuxième règle : ménager des temps de récupération et, que ce soit pour l’écoute de la musique ou pour les communications téléphoniques ou lors des visioconférences, ce troisième conseil : utiliser un casque de bonne qualité avec un réducteur de bruit.

3. S’inspirer de la médecine chinoise

Si dans nos pays occidentaux les oreilles nous permettent d’entendre, il est dit dans un ancien traité de médecine chinoise – le Ling Shu – que « les oreilles sont les endroits où les vaisseaux se rassemblent ». On « entend » par-là que les oreilles communiquent avec toutes les parties du corps, les vaisseaux véhiculent le sang tout comme l’énergie. Ces voies de l’énergie, les « méridiens », représentent toutes les liaisons neurologiques, vasculaires et humorales entre les différentes parties du corps. Cela signifie que les changements pathologiques, les dysfonctionnements d’organes et de systèmes peuvent se répercuter sur l’oreille.

L’organe premier lié à l’oreille est le rein. La forme de l’oreille évoque d’ailleurs la forme d’un rein, on sait combien les Chinois aiment ces similitudes. On ne parle pas ici des reins, mais du rein, un nom qui couvre un ensemble de fonctions physiologiques puisque cet organe est principalement responsable du système hormonal et humoral du corps. En médecine chinoise, on ne fait pas de différence entre l’organique, l’énergétique et le psychique et on connaît bien les effets des émotions et de l’humeur sur les organes. Donc, si l’énergie du rein « monte » bien aux oreilles, celles-ci entendent parfaitement. Mais quand elle diminue, quand on vieillit, quand on a peur, quand on est anxieux (comme en ce moment avec l’épidémie mondiale), l’ouïe diminue.

4. Tester l’acupuncture

Pas de panique ! Les autres organes ont aussi leur rôle à tenir. Par exemple, le cœur est celui qui assure la clarté de l’ouïe. Quand il s’affaiblit, celle-ci devient « trouble ». Le foie, par son contrôle sur la circulation sanguine, joue un rôle important au niveau des fonctions des oreilles : si l’énergie du foie monte trop fort, cela peut provoquer acouphènes et vertiges. La vésicule biliaire a elle aussi un rôle à tenir car sa voie énergétique entre dans l’interne de l’oreille. Vous l’aurez compris, la bonne santé des oreilles est donc liée directement ou indirectement à toutes les voies énergétiques du corps humain. En cas de déséquilibre, l’acuponcture est une solution à privilégier car elle peut, sur chaque oreille, stimuler plus de 120 points associés à différentes parties du corps. En gros, faire repartir la machine !

5. Oser le maquillage d’oreille

Pour nous, simples mortels, qui n’avons pas en mémoire la cartographie de nos oreilles, rien de plus facile que de les bichonner en les massant entre l’index et le pouce, dès que l’envie nous prend. Côté make-up, le port du masque contraint aussi à revoir ses habitudes. Si le maquillage d’oreille n’a rien de nouveau, il n’avait jusqu’ici (presque) jamais dépassé les frontières des réseaux sociaux. Mais ça, c’était avant la pandémie mondiale. Il suffit de taper le hashtag #earmakeup dans les barres de recherche d’Instagram et de TikTok pour en découvrir un florilège, des plus sobres aux plus expérimentaux en passant par les plus artistiques.

A défaut de pouvoir porter du rouge à lèvres, pourquoi ne pas sublimer ses oreilles de motifs, strass, perles et autres accessoires ? La Britannique Martha Butterworth compte parmi les premières maquilleuses à avoir surfé sur la tendance proposant des « beauty looks d’oreilles » depuis plusieurs mois déjà. Utilisant du maquillage, mais également des bijoux ou des tatouages éphémères, elle propose de nombreuses mises en beauté toutes plus créatives les unes que les autres (@marthamakeupartist). Une façon d’agrémenter nos looks de cette touche fun qui nous manque tant depuis près d’une année.

Merci à Catherine Marin, consultante en médecine traditionnelle chinoise, Au Pied Levé, 9, rue de Mulhouse, Paris 2ème.

Crédits photos : Arno Bani

Autour de

Source: Lire L’Article Complet